Des infirmières bien connectées

04/01/2013

Des infirmières bien connectées

Plus de neuf soignantes sur dix connaissent au moins un réseau social généraliste, selon le premier Observatoire des usages de réseaux sociaux par les professionnels de santé. Elles sont 31% à en faire un usage professionnel.

Statuts, tweets et profils n'ont plus de secret pour les infirmières. Selon l'observatoire SanteConnect 2012, première enquête sur l'usage des réseaux sociaux par les professionnels de santé (1), 92,6 % des soignantes connaissent un ou plusieurs réseaux sociaux généralistes.

Elles sont ainsi 93 % à être familiarisées avec Facebook, 70 % avec l'outil de micro-blogging Twitter et 40 % avec Google+. 31 % des infirmières font un usage professionnel d'un de ces réseaux. Les réseaux sociaux de professionnels de santé (comme Réseau-Infirmier ou Réseau Pro Santé) ou de patients (EntrePatients) sont un peu moins renommés : 25 % des soignantes en connaissent au moins un.

Plus d'un quart des infirmières sondées (27,6 %) se connectent quotidiennement dans un cadre professionnel; c'est moins que l'ensemble des professionnels de santé interrogés : près de la moitié y vont chaque jour.

La confidentialité en question

Objectif premier pour les soignantes : rechercher de l'information. 89 % des infirmières utilisatrices vont se renseigner sur les réseaux sociaux de santé et 70,6 % sur les réseaux généralistes. Echanger avec d'autres professionnels de santé est la seconde motivation des infirmières : plus de 60 % des utilisatrices se connectent à un réseau social -généraliste ou spécialisé- à cette fin. La volonté de partager son expérience ou de développer son cercle professionnel vient en troisième position.

Plus de 27 000 infirmières et aides-soignantes ont ainsi choisi d'utiliser Facebook, à travers le groupe « Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes », pour témoigner de leurs conditions de travail et organiser un mouvement de contestation. Les  soignantes viennent également d'investir Twitter (@Ni_Bonnes).

Certaines infirmières font néanmoins le choix de ne pas utiliser les réseaux sociaux dans un cadre professionnel. En cause : le manque de confidentialité. 67 % des réfractaires aux réseaux généralistes invoquent cette raison et 43 % avancent le manque de sécurité. Ces craintes, partagées par les autres professionnels de santé interrogés, sont moins fortes pour les réseaux spécialisés. « Le fait que les patients puissent avoir un accès direct aux discussions entre professionnels de santé et aux informations médicales qui y sont partagées rend perplexe de nombreux professionnels, qui se questionnent quant à la position à adopter », analyse SanteConnect.

Aveline Marques

 


1- Enquête menée auprès de 805 professionnels de santé, dont 161 infirmières.

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