Dans les Ifsi d'Ile-de-France et de Paca, les deuxièmes sessions du jury du DE infirmier, censées se tenir en fin d'année, pourraient être repoussées à mars 2014. La Fnesi dénonce la « situation financière et psychologique précaire » dans laquelle seront plongés les étudiants de 3e année concernés.
Terminer ses études en juillet et n'être diplômé que huit mois plus tard. Une crainte aujourd'hui partagée par de nombreux étudiants infirmiers de 3e année. Selon la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), en Ile-de-France et en Provence-Alpes-Côtes-d'Azur, les deuxièmes sessions du jury du DE, censées se tenir en fin d'année, pourraient être repoussées en mars 2014.
Lors de cette session, sont présentés les étudiants de 3e année n'ayant pas validé leur sixième et dernier semestre et qui n'ont, par conséquent, pas pu être présentés à la session de juillet. « Pour ne pas imposer un délai d'attente trop important » à ces étudiants, contraints de rattraper certaines unités d'enseignement et/ou stages non validés, une instruction émanant de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) en date du 14 décembre 2011, stipule qu'une deuxième session doit être organisée entre octobre et décembre.
« Ils vont rester longtemps sans pratiquer »
Dans un communiqué daté du 3 avril, l'association « dénonce les recommandations contraires à la législation » données par les Directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS), qui auraient demandé aux Ifsi de leur région de repousser de plusieurs mois la session. « Elles estiment que l'organisation du jury est trop contraignante, que ça leur prend trop de temps », rapporte Ève Guillaume, présidente de la Fnesi. Le mois de mars, période à laquelle a lieu le jury du DE des étudiants qui ont fait leur rentrée en février, permettrait ainsi de faire d'une pierre deux coups.
Mais, ce délai supplémentaire placerait les étudiants concernés dans « une situation financière et psychologique précaire », souligne la Fnesi. « Ils vont rester longtemps sans pratiquer. Ils ne pourront pas travailler et n'auront plus droit aux bourses et autres financements », développe Ève Guillaume.
Pour l'heure, la DGOS reste sourde aux appels à l'aide de la Fnesi, soutenue par le Comité d'entente infirmières et cadres (Cefiec). « La tension monte », prévient l'association. « Les étudiants sont entrain de se rassembler dans les régions concernées », annonce Ève Guillaume.
Aveline Marques