Après la FHF et la Fehap fin 2009, la FHP et la FNCLCC viennent de signer une convention d’engagement mutuel en faveur des objectifs du Grenelle de l’environnement, sous la double tutelle des ministères de la Santé et de l’Ecologie.
A l’occasion de la Semaine du développement durable, du 1er au 7 avril, la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) et la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer (FNCLCC) ont signé mardi 5 avril, avec les ministères de la Santé et de l’Ecologie, une convention portant engagement mutuel dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Les deux fédérations rejoignent en cela la Fédération hospitalière de France (FHF) et la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne (Fehap) qui avaient signé ladite convention dès le 27 octobre 2009. Ce sont donc quelque 1 100 hôpitaux et cliniques privées de la FHP, spécialisés en MCO, SSR ou psychiatrie et vingt centres de lutte contre le cancer qui s’engagent maintenant dans une démarche de développement durable, soit plus de huit millions de patients par an et environ 162 000 salariés concernés.
La signature du document est intervenue en préambule d’un congrès national sur le management du développement durable en établissement de santé qui se tenait mardi à la Cité universitaire de Paris. Dans son discours, la secrétaire d’Etat en charge de la Santé Nora Berra a présenté les principaux chiffres de l’édition 2011 du Baromètre du développement durable en établissement de santé, se félicitant que ceux-ci « perçoivent désormais massivement (89%) le développement durable comme un objectif stratégique dans la prise en compte des risques, la réduction des déchets (63%), la gestion de l’eau (55%), de l’énergie » ou encore dans « l’accessibilité des personnes handicapées ». « Les conditions de travail des personnels doivent aussi être revus en termes de développement durable », a-t-elle jugé.
Nécessaire engagement des personnels
A noter, pour apprécier les résultats de ce baromètre, que seuls 498 questionnaires ont été retournés sur les 6 725 adressés (à des établissements sanitaires et médico-sociaux, publics, privés et privés à but non lucratif), ce qui représente néanmoins une forte augmentation du nombre de participants par rapport à l’édition 2010 (+64%). Mais, comme l’a fait remarquer pendant le congrès l’une des élèves de l’Ecole des hautes études en santé publique chargés de l’analyse de ces résultats, le fait que les établissements répondants comptent très vraisemblablement parmi ceux qui sont le plus engagés dans une démarche de développement durable est à considérer comme un probable biais de l’enquête.
Nora Berra a félicité l’assistance pour les « progrès immenses qui ont été accomplis au sein des établissements de santé, dans les aménagements, dans la conception des bâtiments et aussi dans tout ce qui concerne la gestion des ressources ». « Mais par-dessus tout, c’est l’engagement des personnels des établissements de santé pour lier quotidiennement développement durable et santé que je voudrais saluer », a-t-elle ajouté, non sans les avoir invités à prendre en compte le « développement durable comme une nouvelle voie d’amélioration des performances des établissements de santé ».
« Il ne s’agit pas seulement de veiller à réduire l’impact environnemental », a-t-elle prévenu. « Au-delà de cet objectif concret, c’est toute une responsabilité sociale et environnementale dans le secteur de la santé qu’il convient de mettre en place. Cette responsabilité, pour être partagée par tous les acteurs de vos établissements rendra de plus en plus nécessaire de mobiliser, de former et d’associer les acteurs de soin et de la gestion des établissements. »
Texte et photo: Cécile Almendros