La surveillance en continu de la glycémie chez les patients souffrant de diabète de type 1 permet d’améliorer le contrôle glycémique des adultes, mais pas des plus jeunes, selon une étude présentée lundi lors du 44e congrès de l’Association européenne pour l’étude du diabète, à Rome.
Les résultats de cette étude, la première à démontrer l’intérêt de la surveillance en continu de la glycémie dans la prise en charge du diabète de type 1, chez les adultes en tout cas, ont été publiés en ligne sur le site Internet du New England Journal of Medicine.
Cette étude a randomisé 322 adultes et enfants déjà sous traitement intensif pour un diabète de type 1 en deux groupes, l’un soumis à un contrôle continu et l’autre soumis à un contrôle à la demande avec un glucomètre. Tous les patients ont par ailleurs été stratifiés en trois groupes selon leur âge. Leur hémoglobine glyquée moyenne était comprise entre 7% et 10%.
L’impact de la surveillance continue sur l’équilibre du diabète à 26 semaines a été variable selon les groupes d’âge. Les patients de 25 ans et plus en ont tiré davantage profit avec une baisse de 0,53 point de pourcentage en 26 semaines par rapport à l’autosurveillance classique.
Chez le groupe intermédiaire des 15-24 ans, il n’a pas été constaté de différence significative entre les deux modes de contrôle, ni pour le groupe le plus jeune, celui des 8-14 ans. La surveillance continue a été pratiquée au moins six jours par semaine par 83% des patients de 25 ans et plus, par 30% des 15-24 ans et par 50% des 8-14 ans.
L’amélioration du contrôle glycémique chez les adultes surveillés en continu devrait permettre d’améliorer la prise en charge du diabète chez ces patients s’ils veulent bien s’y prêter, notent les auteurs. Il faudra en revanche identifier les freins à la surveillance en continu chez les enfants et les adolescents.
C. A. (avec APM)