Dispositifs médicaux : la Cnam surveille les dépenses
Les produits de nutrition orale et les dispositifs d’autocontrôle du diabète sont notamment visés.
Avec une augmentation de l’ordre de 10 % par an depuis 2000, les dispositifs médicaux représentent un poste de dépenses que la Cnam entend surveiller. Celui-ci représentait pas moins de 4,2 milliards d’euros en 2006. La politique de maîtrise médicalisée des dépenses impulsée par la réforme de 2004 devrait d’ailleurs toucher la LPP (liste des produits et prestations, autrement dit, les dispositifs médicaux). Particulièrement visés par la Cnam : les lits médicalisés, les stents coronariens, les appareils de traitement de l’apnée du sommeil, mais aussi les produits de nutrition orale et les dispositifs d’autocontrôle du diabète.
Pourquoi une telle inflation ? Selon Frédéric van Roekeghem, directeur de l’Assurance maladie, la part croissante des dispositifs médicaux dans les dépenses d’assurance maladie résulte en grande partie du développement de l’hospitalisation à domicile. Ainsi, 50 % des dépenses en matière de dispositifs médicaux correspondraient au remboursement de dispositifs liés au maintien à domicile.
Pour maîtriser les coûts, la Cnam compte agir dans plusieurs directions. En sensibilisant tout d’abord les « prescripteurs et patients pour s’assurer que les dispositifs médicaux ciblés soient prescrits et utilisés dans les indications prévues ». En incitant à la commercialisation de génériques également : une bandelette coûte par exemple 40 centimes, plusieurs fois par jour.
Dans ce contexte tendu, le droit de prescription des dispositifs médicaux obtenu début 2007 par les infirmières sera-t-il synonyme d’économie pour l’assurance maladie ? Il est trop tôt pour le dire. Nul doute en tout cas, que, à l’instar les médecins, elles seront placées sous haute surveillance.
B.F.
À découvrir
Toutes nos formations pour les professionnels de santé.