Patients et professionnels de santé se préparent à l’informatisation partagée des données de santé, révolution en cours.
Dans le cadre d’une table ronde organisée lors du salon Gérontexpo, qui s’est tenu à Paris du 17 au 19 mai, les professionnels du secteur de la santé ont effectué un état des lieux sur l’échange et le partage des données de santé. « L’informatisation est en marche, a souligné Philippe Tisserand, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et modérateur de la table ronde. Il s’agit d’une révolution pour les professionnels de santé et les patients. »
Parmi les praticiens concernés, les pharmaciens, avec le dossier pharmaceutique recensant l’ensemble des traitements pris par les patients. « Pour assurer son développement, les pharmaciens d’officines doivent se l’approprier et les patients doivent être au centre de la préoccupation », a soutenu Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (Cnop). A ce jour, « environ 14 millions de Français ont un dossier pharmaceutique », qui devrait à terme, être rattaché au Dossier médical personnel (DMP) », a indiqué la présidente du Cnop.
Le DMP, actuellement en amorçage de déploiement, a pour principale préoccupation la sécurité des données. « Ce dossier doit respecter le droit des malades à y inscrire les données qu’ils souhaitent, a expliqué Jean-Yves Robin, directeur de l’Agence des systèmes d’information partagés (Asip) de santé. Il s’agit d’un point essentiel pour instaurer la confiance entre le patient et son médecin. » L’objectif du DMP est de permettre une meilleure coordination des soins.
Texte: Laure Martin
Photo: FNI