Alors que les résultats définitifs ne sont pas attendus avant le 23 décembre, une dizaine d'agences régionales de santé ont publié ce mercredi des résultats officiels.
Les premiers résultats partiels des élections des infirmiers aux unions régionales des professionnels de santé (URPS), publiés par une dizaine d'agences régionales de santé (ARS), font apparaître des scores serrés entre la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil).
La FNI obtiendrait « la majorité absolue dans sept ou huit régions », selon son président Philippe Tisserand, qui admet des scores « très serrés », et précise que les résultats en Aquitaine et en Basse-Normandie ne sont pas encore connus.
Le Sniil arrive en tête dans au moins quatre régions dont Rhône-Alpes et l’Ile-de-France et la FNI dans au moins cinq avec majorité absolue dans le Limousin.
En Rhône-Alpes, le Sniil arrive en tête avec sept sièges, suivi de Convergence infirmière et de la FNI qui obtiennent à égalité six sièges. Vient ensuite l'Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (Onsil) avec cinq sièges.
Le Sniil sort également gagnant en Ile-de-France avec 39,1% des voix, contre 22,4% pour Convergence infirmière, 19,8% pour la FNI et 18,8% pour l'Onsil.
En Corse, le Sniil arrive aussi en tête avec quatre sièges, suivi de l'Onsil avec trois sièges et de Convergence infirmière avec deux sièges.
Le Sniil est également devant en Lorraine avec 44,10% des voix (six sièges), suivi de la FNI avec 29,19% des voix (trois sièges) et de Convergence infirmière avec 26,71% des voix (trois sièges).
En Champagne-Ardennes, où le taux de participation est de 25%, la FNI arrive en tête, avec 43,5% des voix (quatre sièges), suivie du Sniil avec 35,80% des voix (trois sièges) et de Convergence infirmière, avec 20,62% des voix (deux sièges).
La FNI arrive également en tête dans le Limousin (51,94% des voix), suivie de l'Onsil (26,47%) et du Sniil (21,57%).
En Poitou-Charentes, où le taux de participation est de 35,1%, la FNI obtient six sièges, le Sniil deux et l'Onsil un seul.
En Auvergne, où le taux de participation est de 28,6%, la FNI arrive également en tête avec cinq sièges, suivie du Sniil (quatre sièges) et de Convergence infirmière (trois sièges).
La FNI gagne également les élections en Bourgogne (quatre sièges), suivie du Sniil (trois sièges) et de Convergence infirmière (deux sièges).
A La Réunion, l'Onsil arrive en tête avec 71,56% des voix, suivie du Sniil (28,44%).
Recours en annulation?
La FNI envisage d'engager un recours en annulation pour les élections en Guyane, où les électeurs n'avaient toujours pas reçu leur matériel de vote le 15 décembre alors que le scrutin par correspondance s’achevait le lendemain.
Ces élections revêtent un caractère assez solennel pour les syndicats professionnels puisque seuls ceux qui auront réuni plus de 30% des suffrages exprimés au niveau national seront habilités à signer un accord conventionnel national avec l’Assurance maladie. Le Sniil avait déposé une liste dans toutes les régions; la FNI également sauf en Corse, à Mayotte et à La Réunion. Quant à Convergence infirmière, elle avait présenté 18 listes et l’Onsil neuf.
Outre les infirmiers, les pharmaciens, masseurs-kinésithérapeutes et chirurgiens-dentistes libéraux avaient aussi jusqu’au jeudi 16 décembre au soir pour élire leurs représentants aux URPS, pour un mandat de cinq ans. Les médecins libéraux, eux, avaient ouvert le bal le 29 septembre. Les élus seront pour chacune de ces professions les interlocuteurs privilégiés des Agences régionales de santé (ARS) qui ont remplacé les anciennes Agences régionales de l’hospitalisation.
Cécile Almendros (avec APM)