Les résultats définitifs des élections des infirmiers aux unions régionales des professionnels de santé (URPS) se font toujours attendre et ne devraient être dévoilés que ce jeudi soir ou vendredi matin. Des résultats partiels donnent FNI et Sniil au coude à coude.
Après la publication de premiers résultats officiels par une dizaine d’agences régionales de santé (ARS) mercredi, sept autres ARS ont officialisé ce jeudi des résultats montrant que la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) sont toujours au coude à coude.
En Franche-Comté, la FNI rafle 71,67 % des suffrages exprimés (sept sièges) et devance donc largement le Sniil qui, avec 28,33 % des suffrages, obtient deux sièges.
Du côté du Languedoc-Roussillon, la FNI obtient 46,64 % des suffrages (douze sièges), suivie du Sniil avec 21,45 % des voix, de l’Organisation nationale des Syndicats d’infirmiers libéraux (Onsil), qui récolte 16,58 % des suffrages, et de Convergence infirmière (CI) qui obtient 15,33 %.
En Picardie, le taux de participation a été de 17,68 %. La FNI y arrive en tête avec 51,85 % des voix (cinq sièges), devant CI et le Sniil, qui obtiennent tous les deux 24,07 % des suffrages (deux sièges).
En Alsace, le taux de participation de 26 % a permis à la FNI de sortir gagnante avec 46,04 % des voix, devant l’Onsil (24,93 %), le Sniil (17,01 %) et CI (12,02 %).
Dans la Région Centre, le Sniil arrive en tête avec 45,16 % des voix, devant la FNI (42,44 %) et l’Onsil (12,40 %).
En Haute-Normandie, le Sniil obtient 45,85 % des suffrages exprimés, devant la FNI (35,22 %) et CI (18,94 %).
Enfin, en Pays de la Loire, le Sniil obtient sept sièges (57,19 % des voix) et la FNI cinq (42,81 %).
Réactions syndicales
Marcel Affergan, président de Convergence Infirmière, se dit pour le moment « satisfait » du score de CI « qui devrait avoisiner les 22 % au niveau national » et considère son syndicat comme représentatif de la profession. « Ce résultat nous convient et correspond aux objectifs que nous nous étions fixé », a-t-il souligné. Le syndicat souhaite avant tout « être un acteur et un courant de pensée au sein du paysage infirmier » sans pour autant avoir l’intention d’être la première organisation syndicale de la profession.
Par ailleurs, Marcel Affergan affirme que CI ne s’était pas fixé comme objectif d’atteindre les 30 % de suffrages nationaux nécessaires pour signer seul un accord conventionnel national avec l’Assurance maladie. Néanmoins, CI entend bien s’associer avec d’autres syndicats afin de participer aux négociations. Enfin, le président de CI reconnaît que la percée du Sniil est à souligner et que le score – toujours provisoire – de cette organisation est représentatif .
La présidente nationale du Sniil, Annick Touba estime de son côté que les résultats déjà communiqués sont « extraordinaires car le Sniil est au coude à coude avec la FNI ». Ce syndicat devrait atteindre environ 38 % des suffrages exprimés. Annick Touba s’est également dite satisfaite de la progression du Sniil depuis ces trois dernières années. « Ces résultats vont nous permettre de mettre en œuvre, au sein des URPS, notre politique de décloisonnement du système de santé, de développer la coopération des infirmiers avec les autres professionnels de santé et d’assurer le maintien du service libéral des infirmiers », a-t-elle énuméré.
Laure Martin