ENQUÊTE DE SANTÉ : NOS VIES AVEC PARKINSON

« Probablement la moins connue des maladies connues », Joseph Coriat, journaliste et auteur du reportage, décrit ainsi la maladie de Parkinson, dont il est atteint, diagnostiquée alors qu’il n’avait que 38 ans. 
Dans ce reportage où il se place à la fois en tant que journaliste mais aussi comme patient acteur de sa maladie, Joseph Coriat nous invite à découvrir le quotidien de 6 patients atteints comme lui de cette maladie invalidante. 
Si la maladie est souvent reliée à des clichés comme les tremblements, à l’image de l’ancien boxeur Mohamed Ali (allumeur de la flamme olympique en 1996 à Atlanta), elle est le siège de nombreux symptômes tels que la rigidité des membres, la lenteur, la perte de motricité fine, mais aussi les troubles du sommeil, les troubles digestifs, l’hypersalivation, la micrographie, ainsi que l’anxiété, la déprime voire la dépression. Si la cause de la maladie est à chercher du côté de la destruction de certains neurones dopaminergiques, son origine est multifactorielle : il y aurait des facteurs de prédispositions génétiques à la maladie, apprend-on au cours du reportage, mais surtout, l’environnement pourrait en grande partie expliquer l’atteinte neuronale. Les pesticides sont notamment incriminés, comme l’évoque le reportage, qui suit plusieurs malades, dont Sylvie, ancienne agricultrice, qui a longtemps vécu au voisinage direct de ces substances : la maladie est d’ailleurs reconnue comme maladie professionnelle chez les agriculteurs depuis 2012. 

MÉDICAMENTS, NEUROCHIRURGIE ET ACTIVITÉ PHYSIQUE…
Quelles solutions pour ces malades ? S’il n’existe pour le moment aucun remède pour la maladie de Parkinson, les médicaments sont le plus souvent la première réponse pour réduire les atteintes symptomatiques et retarder la progression de la maladie. Dans les cas les plus graves, la stimulation cérébrale profonde, traitement neurochirurgical de précision, peut apporter un mieux-être aux patients en faisant, en quelque sorte reculer les symptômes. Pour améliorer le quotidien, l’activité physique, lorsqu’elle est possible, est un levier efficace pour retarder la dégradation de l’état de santé du malade. L’espoir se porte aujourd’hui vers la recherche de nouveaux traitements : un des patients suivis lors du reportage, Guillaume, également chercheur, a fondé une startup visant à porter un nouveau traitement vers des essais cliniques. Un immense espoir pour les 270 000 patients en attente de réponses.

Anne-Lise Favier