Les Idel seraient davantage concernées que les hospitalières par les blessures par piqûre d'aiguille. La Fédération nationale des infirmiers lance une enquête en ligne pour mieux cerner ce risque et définir des mesures de prévention.
Les infirmières sont les principales victimes des accidents exposants au sang (1). Un risque auquel les libérales sont davantage exposées que les hospitalières. Une étude conduite par l'École nationale de santé publique de Rennes en 2003 avait conclu qu'une Idel était, en moyenne, victime de 0,96 AES par an, contre 0,08 pour une infirmière salariée. Un sondage réalisé en 2012 par Celtipharm pour Avenir et santé montrait qu'une Idel sur 2 avait déjà été victime d'un AES.
Pour mieux évaluer « la réalité des risques » auxquels les libérales sont aujourd'hui confrontées, la Fédération nationale des infirmiers (FNI) vient de lancer une grande enquête en collaboration avec le Groupe d'étude sur le risque d'exposition des soignants (Geres). Les infirmières libérales sont invitées à compléter en ligne un questionnaire anonyme.
Les résultats de l'enquête permettront de définir des « mesures de prévention » accessibles aux Idel. Ces dernières sont, en effet, exclues du champ de l'arrêté du 10 juillet 2013 transposant une directive européenne, qui impose aux établissement de santé de prévenir le risque d'AES en favorisant l'utilisation par les soignants de dispositifs médicaux de sécurité et en renforçant leur formation.
Aveline Marques
1- Le Geres définit comme accident avec exposition au sang tout contact percutané (piqûre, coupure) ou muqueux (oeil, bouche) ou sur peau lésée (eczéma, plaie) avec du sang ou un produit biologique contenant du sang pour lesquels le risque viral est prouvé.