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02/10/2024

ÉTUDIANTS PUÉRICULTEURS : LEUR BIEN-ÊTRE IMPACTÉ PAR LEUR SANTÉ FINANCIÈRE

L’Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiant(e)s (ANPDE) a dévoilé début septembre, les résultats de son enquête menée du 12 avril au 12 juin 2024 auprès des étudiants puériculteurs. Elle met en lumière les inégalités d’accès à la formation et leur impact sur le bien-être des étudiants.

Les résultats de l’enquête menée par l’ANPDE démontrent d’abord une disparité dans les frais de concours, avec des montants oscillants entre moins de 100 euros et plus de 500 euros, « créant une barrière d’entrée significative pour les étudiants », souligne l’association. De même que la possibilité de passer plusieurs fois le concours favorise, de fait, les candidats les plus aisés, amplifiant ainsi les inégalités d'accès. Les coûts de la formation varient aussi fortement d’une région à l’autre, constituant un frein supplémentaire à l’entrée dans la spécialité. Si 15,6 % des étudiants supportent un reste à charge inférieur à 500 euros, 13,5 % d’entre eux doivent faire face à des frais dépassant les 12 000 euros. Sans oublier que 47 % des étudiants n'ont pas accès à un restaurant universitaire, aggravant ainsi leurs difficultés financières.

DÉGRADATION DE LA SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE DES ÉTUDIANTS

L’enquête montre par ailleurs que 17 % des étudiants sont contraints d'exercer une activité professionnelle en plus de leurs 35 heures de formation hebdomadaire, pour financer leurs études et subvenir à leurs besoins quotidiens. De ce fait, 17,2 % d'entre eux travaillent entre 11 et 15 heures supplémentaires par semaine, ce qui engendre une surcharge de travail générant des problématiques de santé et d’accès aux soins par manque de temps : ils sont 70 % à constater une détérioration de leur sommeil, 65 % une baisse de leur activité physique, 20 % souffrent de douleurs musculosquelettiques, et 60 % signalent une dégradation de leur alimentation due à leurs difficultés financières.

REPENSER LA FORMATION POUR PRÉSERVER LA SANTÉ DES SOIGNANTS

Pour l’ANPDE, la situation précaire des étudiants et les conditions actuelles de leur formation démontre l’urgence de réformes structurelles. Alors que l’universitarisation de la formation, annoncée par le ministre de la Santé lors des Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant en mai 2024, devrait bientôt voir le jour avec le passage en master sur deux ans, l’ANPDE appelle à une refonte de la formation qui intègre pleinement le bien-être des étudiants.

Parmi les pistes identifiées :
• donner la possibilité à tous les étudiants de bénéficier des droits et services universitaires ;
• faciliter l’accès aux études via de nouvelles modalités d’enseignement comme l’apprentissage ;
• créer des liens avec la médecine préventive universitaire ou hospitalière pour offrir un accès aux soins adapté aux besoins des étudiants ;
• définir un quota d’heures d’absence afin que les étudiants puissent effectuer leurs rendez-vous médicaux sans pénalités ;
• faire prendre en charge la formation initiale par les régions, afin de réduire les disparités financières ;
• mettre en place des indemnités de stage et des indemnités kilométriques pour alléger le fardeau financier des étudiants lors de leurs stages.

Laure Martin

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