Fausses croyances et prévention des cancers

Un sondage mené en 2007 par l’International Union Against Cancer (UICC) dans 29 pays auprès de 29 925 personnes met en évidence les fausses croyances sur les causes des cancers. Les pays riches concernés par cette enquête sont l’Australie, l’Autriche, le Canada, la République tchèque, la Grèce, Israël, la Nouvelle- Zélande, l’Espagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Les pays à revenu intermédiaire sont la Bolivie, le Chine, la République dominicaine, la Géorgie,le Guatemala, l’Indonésie, le Liban,le Mexique, Panama, le Pérou, les Philippines, le Roumanie, la Serbie, la Turquie, l’Ukraine, le Venezuéla et l’Uruguay.

Les facteurs environnementaux (pollution de l’air, stress, etc.) sont perçus comme des éléments favorisant l’apparition de cancers alors que l’impact des comportements individuels est minimisé. Les personnes vivant dans les pays riches sont 42% à dire que l’alcool n’augmente pas les risques de cancer contre 26% des personnes dans les pays à revenu moyen et 15% dans les pays à faible revenu. Par contre dans les pays riches, on considère que le manque de consommation de fruits et légumes est un risque pour l’apparition de cancers alors que le niveau de preuve scientifique est moindre pour l’effet protecteur des fruits et légumes que pour l’effet nocif de l’alcool. De même, le stress n’est pas une cause reconnue de cancer et la pollution de l’air a des répercussions faibles en comparaison de l’alcool. Les personnes interrogées acceptent plus volontiers les facteurs qui ne dépendent pas d’elles comme étant des causes de cancer.

Concernant les traitements du cancer, 48% des personnes des pays à revenus faibles sont pessimistes sur les possibilités de guérison contre 39% dans les pays à revenus intermédiaires et 17% dans les pays riches. 75% des personnes interrogées dans les pays pauvres estiment que les décisions concernant leur cancer reviennent au médecin et 72% des personnes des pays riches pensent que la décision doit être prise ensemble. Ces résultats devraient permettre d’ouvrir des pistes sur les campagnes d’information à mener.

C.H.(avec APM)