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13/07/2023

Fin de vie : les Idel et les prestataires de santé plaident pour une plus grande synergie

La Fédération nationale des infirmiers (FNI), la Fédération des prestataires de santé à domicile (FEDEPSAD) et l’Union des prestataires de santé à domicile indépendants (UPSADI) ont annoncé début juillet, mener un travail conjoint afin de renforcer et améliorer la prise en charge des patients en fin de vie en ville.

Alors même que la Cour des comptes souligne, dans un rapport du 5 juillet, une offre de soins palliatifs insuffisante à domicile, et dans un contexte de débat public sur le sujet, la FNI, la FEDEPSAD et l’UPSADI ont décidé d’unir leurs forces et de se coordonner en menant des travaux conjoints, afin de faire reconnaître et évoluer la prise en charge de la fin de vie à domicile. « Certes, il existe une hétérogénéité des collaborations entre les PSAD et les infirmiers libéraux dans les territoires, mais cette situation est principalement structures-dépendantes, pointe Daniel Guillerm, président de la FNI. A notre échelle, nous prônons la collaboration plutôt que la concurrence car nous estimons qu’il y a du travail pour tout le monde, en sachant que les PSAD gèrent la coordination logistique et les Idel, la coordination clinique. » Et d’ajouter : « Nous avons un défi conjoint à relever, celui du maintien à domicile et de l’approche domiciliaire, nous devons donc trouver ensemble des solutions pour une meilleure interaction et une fluidification des prises en charge. » D’autant plus dans ce contexte de vieillissement de la population, de la hausse des personnes atteintes de maladies chroniques, donc potentiellement des prises en charge palliatives.

La fluidification des parcours

L’objectif des différentes parties prenantes au groupe de travail est d’obtenir une reconnaissance de leur collaboration, complémentaire à l’offre de prise en charge proposée par l’Hospitalisation à domicile (HAD). Les trois structures souhaitent une intégration des binômes « infirmiers libéraux et infirmiers coordinateurs des PSAD », aux équipes de soins palliatifs et aux outils d’orientation de la prise en charge des patients. « C’est loin d’être le cas aujourd’hui, le dialogue se déroulant uniquement entre établissements hospitaliers et l’HAD, qui ne tiennent pas compte des alternatives à leur prise en charge », regrette Daniel Guillerm. Les Idel et les prestataires demandent également un renforcement des formations initiales des professionnels, sur la thématique de la fin de vie et la spécificité du domicile, ainsi qu’une meilleure information et formation des patients et des aidants, encore nombreux à considérer que la fin de vie doit nécessairement se dérouler à l’hôpital ou en maison de retraite. « Pour cette action, il faut mobiliser les associations de patients et l’ensemble des acteurs de soins », insiste Daniel Guillerm.

La FNI, la FEDEPSAD et l’UPSADI plaident aussi pour une simplification de la délivrance des molécules en ville, qui relève actuellement d’une dispensation par la pharmacie hospitalière. « Il faut rendre possible cette diffusion en ville, afin de permettre une prise en charge optimale des patients », ajoute-t-il. Dernière revendication : une valorisation de la Nomenclature générale des actes professionnels (NGAP) pour les Idel et de la Liste des produits et prestations remboursables (LPPR) pour les PSAD.

Avec ces six axes, l’objectif des représentants des Idel et des prestataires, qui entendent élaborer des accords-cadres nationaux de référence pour les prises en charge complexes, est d’instaurer un écosystème et une synergie entre les professionnels de santé, les aidants, les auxiliaires de vie afin de fluidifier la prise en charge à domicile.  

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