Front d’opposition au statut libéral des aides-soignants | Espace Infirmier
 
02/07/2009

Front d’opposition au statut libéral des aides-soignants

Deux centrales syndicales, FO santé et la CFE-CGC, ont rejoint plusieurs organisations professionnelles infirmières dont la fédération nationale des infirmiers (FNI), la coordination nationale infirmière (CNI), l’organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux (ONSIL), le syndicat national autonome des infirmières en milieu scolaire (SNAIMS), le syndicat national des infirmiers conseillers de santé (SNICS), le syndicat national des infirmiers éducateurs de santé (SNIES), le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI-CFE-CGC), le syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels (SNSPP–CFTC), pour adresser une lettre ouverte à la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, dans laquelle elles expriment leur opposition à l'examen de la proposition de loi Moyne-Bressand qui vise la création d'un statut libéral pour les aides-soignants.

Pour une maîtrise des dépenses de santé ?
Dans le texte remis à l'Assemblée nationale en avril par le député Alain Moyne-Bressand, l'aide-soignant est décrit comme « dépendant uniquement, pour l’instant, d’associations de soins à domicile, il est souvent le seul salarié de l’équipe sanitaire, ce qui rend plus difficile la pratique du maintien à domicile comme solution de remplacement à l’hospitalisation, à la maison de retraite et à toute forme d’accueil et d’hébergement collectif ». L'objectif d'un changement de statut de l'aide-soignant serait de faciliter et développer le maintien à domicile des personnes dépendantes. A domicile, les aides-soignants assureraient les soins d'hygiène et de confort, les gardes de nuit. En outre « la création d’un statut libéral de l’aide-soignant offrira des perspectives d’emplois supplémentaires et constituera une solution de substitution à la suppression de postes hospitaliers résultant de la diminution du nombre de lits ». Un ou deux passages quotidiens de l’aide-soignant à domicile pourrait être pris en charge voire être à la charge totale ou partielle de l’assuré.

Pas de concertation préalable
Les organisations syndicales signataires déplorent le manque de concertation préalable autour de cette question. Elles rappellent que sept professions d’auxiliaires médicaux exercent déjà à domicile : masseurs-kinésithérapeutes, infirmiers, pédicures-podologues, orthophonistes, orthoptistes, ergothérapeutes et psychomotriciens. La création d’un auxiliaire médical supplémentaire compliquerait la prise en charge et on voit mal comment des économies pourraient être faites. En outre, il paraît très peu concevable que les usagers paient de leur poche des soins que des services de maintien à domicile peuvent leur dispenser sans frais.
C. Hurtaud

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