Grippe A(H1N1) : 17 cas confirmés en France

La préfecture de Haute-Garonne a confirmé dimanche le 17e cas de la nouvelle grippe A(H1N1)  en France. Il s’agit d’un enfant de 28 mois revenant d’un séjour au Canada.
Les 16 autres cas précédemment confirmés depuis le 1er mai sont tous sortis de l’hôpital. Ils présentaient des tableaux cliniques très peu sévères, avec comme principaux symptômes : toux (100% des cas), fièvre (62%), asthénie (60%), maux de gorge ou pharyngite (57%), courbatures (53%), céphalées (20%), rhinorrhée (14%), diarrhée (13%), conjonctivite (13%), douleurs articulaires (7%), vomissements (6%) et dyspnée (6%).
La moyenne d’âge de ces personnes est de 32 ans (29 ans en médiane) avec une fourchette de 18 mois à 65 ans. Leur répartition géographique fait état de neuf cas en Île-de-France, trois en Alsace, deux en Languedoc-Roussillon, un en Aquitaine et un en Auvergne. Tous ces cas ont été exposés au virus hors de France : 11 au Mexique et cinq aux Etats-Unis.

Modes de transmission
La transmission du virus, rappelle le Dr Jean-Marie Cohen, coordinateur national du Réseau des Groupements régionaux d’observation de la grippe (Grog), s’opère « dans un rayon d’un mètre environ, dans l’air expiré par les malades pendant la phase d’incubation et les jours qui suivent l’apparition des signes cliniques », mais aussi « par le contact buccal ou nasal avec des mains souillées par les virus grippaux », d’où l’importance du lavage des mains, fréquent et soigneux.
Les patients ont été traités aux antiviraux en curatif. Selon les données disponibles pour 11 cas, la durée d’hospitalisation a été de cinq jours en moyenne.

Antiviraux
« Actuellement, indique le Dr Cohen, toutes les souches de nouvelle grippe A(H1N1) testées sont sensibles à deux des antiviraux disponibles, l’oseltamivir et le zanamivir. En revanche, ces souches sont toutes résistantes aux deux autres antiviraux, l’amantadine et la rimantadine. Si aucune résistance nouvelle n’apparaît, les stocks publics d’oseltamivir et de zanamivir pourront être utilisés avec efficacité. Malgré ce constat rassurant, nuance le Dr Cohen, les réseaux de surveillance de la grippe suivent attentivement l’évolution de la sensibilité des virus grippaux aux antiviraux, pour optimiser l’usage des stocks publics. Toutes leurs informations sont centralisées au niveau européen à l’ECDC (European Center for Disease Prevention and Control) et au niveau mondial à l’OMS. »

Cécile Almendros