Grippe A(H1N1) : Roselyne Bachelot fait le point

Questionnée lors d'une conférence de presse sur la possibilité accordée ou non aux médecins généralistes de vacciner en cabinet contre la grippe A(H1N1), la ministre de la Santé a été très claire : « Les généralistes ne participeront pas à la campagne de vaccination massive. Le dialogue est ouvert pour préparer avec eux la deuxième phase de notre stratégie, qui interviendra quand nous serons revenus à des conditions d'activité habituelles. »

Roselyne Bachelot a souligné que le choix des centres de vaccination était un moyen rapide et sécurisé de vacciner un grand nombre de personnes. Elle a également rappelé vouloir « préserver la capacité soignante de la médecine de ville ». La ministre estime en effet qu'en plein pic épidémique les médecins auraient à effectuer 20 à 25 vaccinations quotidiennes, en plus du travail administratif que nécessite la traçabilité.

Les médecins généralistes sont donc en première ligne et risquent d'être très sollicités dans les semaines à venir pour « prendre en charge les patients grippés ». La Belgique a été citée comme un contre-exemple : les médecins de ville sont débordés par les vaccinations à leur cabinet et essaient de s'organiser collectivement.

Incitation à la vaccination

24.000 personnes se sont fait vacciner le 17 novembre. La vaccination est dans une dynamique de progression. Plus de 200.000 personnes sont vaccinées depuis le début de la campagene, 120.000 en établissement de santé et 80.000 en centres de vaccination. Du côté des professionnels, 10.000 personnes se font vacciner chaque jour.

Le 20 novembre, les femmes enceintes (à partir du deuxième trimestre) et les nourissons de 6 à 24 mois sont appelés à la vaccination avec un vaccin de préférence sans adjuvant (Panenza® de Sanofi-Pasteur). La ministre a rappelé le caractère dangereux du virus. Aux États-Unis, 22 millions de personnes ont été infectées depuis avril et plus de 4.000 personnes sont décédées.

Catherine Hurtaud