H1N1 : de la pandémie à la prise en charge | Espace Infirmier
 
18/06/2009

H1N1 : de la pandémie à la prise en charge

C’est le niveau maximal d’alerte (stade 6) que l’OMS a mis en place ces dernières semaines. Le virus de la grippe A (H1N1) sévit et s’étend. L’alerte est donc maximale. Si aujourd’hui en France, elle reste modérée au vu du nombre de cas, il n’en reste pas moins que dès la venue de l’hiver, la propagation du virus risque de prendre de l’ampleur.

Pas d’affolement pour le moment. La France entrant en période estivale, le risque est relativement modéré, même si le virus est extrêmement contagieux. La forme létale constatée, entre autre, au Mexique, aux Etats-Unis, en Australie, au Royaume-Uni et au Canada n’a, à ce jour, pas touché l’Hexagone.

Cela n’empêche pas les hôpitaux de s’organiser, bien au contraire. La direction générale de la santé (DGS) pourrait être en mesure de proposer un vaccin à l’automne afin d’enrayer rapidement la potentielle épidémie. Les hôpitaux de l’Hexagone s’organisent. Les établissements pouvant accueillir des cas de H1N1 passeront dès fin juin de 100 à 600. Des consultations dédiées à des «cas suspects» sont mises en place afin d’éviter une surcharge des urgences et des services pouvant accueillir ce type de pathologies.

Parallèlement,  le virus aussi semble gagner progressivement du terrain. Restent deux points non résolus : s’il existe des antiviraux contre le H1N1, le vaccin n’est toujours pas réalisé (il faut entre 4 et 6 mois), et le 3 mai dernier, la cellule inter ministérielle de crise française composée notamment du Ministère de la Santé et du Ministère de la Défense évoquait l'absence de médicaments anti-viraux pour soigner les nourrissons. Les traitements ne pourraient pas être administrés aux bébés de moins d'un an. Un véritable vide qu’il faut impérativement combler, d’autant que nombre de nourrissons sont en crèche et qu’en collectivité les virus circulent encore plus rapidement.

C’est pourquoi l'une des mesures, si le stade 6 est déclenché, est de prévoir une astreinte au domicile, la fermeture des crèches et des écoles, avec port de masque obligatoire, afin d’éviter au maximum la contamination et la contagion. Il est également recommandé de bien se laver les mains.

La crainte de l’OMS est celle de la mutation du virus en une forme plus létale, à l’automne en ce qui nous concerne, auquel cas la pandémie passerait d’une menace potentielle planétaire à un vrai danger planétaire.
L. Kipman


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