Cette augmentation s’explique notamment par la progression de leurs effectifs et le vieillissement de la population.
Les dépenses de soins des infirmières libérales ont progressé de 8,2% en 2010, pour atteindre 3,626 milliards d'euros, révèle une étude de l’assurance maladie sur les dépenses de santé en France (à lire ici), présentée le 10 mars par Frédéric van Roekeghem, le directeur général de la Caisse nationale (Cnam).
Cette augmentation des dépenses s’avère cependant moins forte que l’année précédente : en 2009, la progression s’était élevée à 9,3%. Les volumes de soins infirmiers, eux, se sont accrus de 6,5 % en 2010, contre 6% en 2009.
Hausse globale de 2,8 % des dépenses de soins de ville
« Les soins infirmiers constituent l’un des rares postes dont la dynamique ne se ralentit pas », indique-t-on. Et pour cause : les effectifs infirmiers continuent à progresser de façon importante – de près de 5% par an sur les trois dernières années –, tandis que la demande en soins infirmiers ne diminue pas davantage.
De plus, pointe Frédéric van Roekeghem, « les soins infirmiers sont beaucoup plus sensibles au vieillissement de la population que les autres soins, notamment de médecine générale ». La population âgée augmente, le volume des soins infirmiers aussi.
La hausse des dépenses des infirmières est également liée à une revalorisation consécutive à l’avenant conventionnel sur la régulation démographique.
A l’image des soins infirmiers, mais aussi des indemnités journalières et des transports de malades, certains postes continuent donc à être dynamiques. Mais, d’une manière générale, la progression des dépenses d’assurance maladie, notamment s’agissant des soins de ville, s’est nettement ralentie depuis 2004 sous l’effet des politiques de maîtrise médicalisée des dépenses. En 2010, les dépenses de soins de ville n’ont globalement augmenté que de 2,8%.
La Cnam entend poursuivre la maîtrise de la dépense, grâce à un mode de « pilotage très rigoureux » associant maîtrise médicalisée, « gestion prudente des revalorisations tarifaires » et « exploitation des marges d’efficience sur les prix ».
Sandra Serrepuy