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07/10/2021

Intégration universitaire : la Fnesi toujours aussi mobilisée

Nouvel intitulé, nouveau bureau… En cette rentrée 2021, la Fnesi souhaite faire évoluer le regard porté sur la filière infirmière. Avec une ambition forte : l’intégration universitaire. Le point avec Mathilde Padilla, élue présidente lors du 21e congrès qui s’est tenu à Marseille, du 30 septembre au 3 octobre dernier.

Alors qu’elle fête ses vingt ans cette année, la Fnesi fait peau neuve en changeant l’intitulé de sa structure pour devenir la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières. Un changement de sémantique qui en dit long sur les revendications que la fédération souhaite porter dans les prochaines années. « Aujourd’hui, l’appellation “soins” est relativement restrictive par rapport aux champs d’action que peut couvrir un infirmier. Il valorise beaucoup trop la technique et pas assez le rôle actuel des IDE qui tend de plus en plus à être un maillon essentiel de la prise en charge globale des patients », explique Mathilde Padilla, élue présidente de l’organisation lors de son congrès national qui s’est tenu à Marseille du 30 septembre au 3 octobre. Un nouveau nom qui veut aussi mettre l’accent sur l’importance de refondre la formation infirmière en adaptant son référentiel aux nouvelles exigences du système de santé. Adaptation qui, selon l’étudiante diplômée en poursuite d’études en filière sanitaire et sociale d’action pour la santé, passera notamment par l’intégration universitaire. « Aujourd’hui, nos étudiants sont encore trop à part par rapport à d’autres filières universitaires. Il faut qu’ils puissent avoir des possibilités beaucoup plus importantes en termes de poursuite d’études, d’accès à la recherche ou de passerelles vers d’autres formations », poursuit la responsable associative.

Reprendre le flambeau

Déjà entamé depuis plusieurs années au sein de la Fnesi, ce vaste chantier de l’universitarisation de la formation infirmière sera ainsi un des axes forts du nouveau bureau durant les douze prochains mois. Le défi ? Profiter des élections étudiantes et citoyennes (présidentielles et législatives) en multipliant les actions en faveur d’une intégration organique des Ifsi sur les campus. « On voudrait qu’il y ait des départements qui soient créés au sein des universités, appuie Mathilde Padilla. On va aussi continuer à surveiller de près ce qu’il se passe du côté des différentes expérimentations d’intégration qui ont déjà lieu un peu partout en France. C’est un travail de longue haleine, mais sur lequel nous avons déjà bien progressé durant les précédents mandats. » Et la nouvelle présidente de citer les récentes victoires remportées par la fédération, tels le droit de vote universitaire, la création de la formation en pratique avancée, l’accès à certains services sur les campus, comme la plateforme numérique pour les cours, le système de crédits. « De manière générale, on sent une réelle envie, tant du côté des étudiants que des différents acteurs de notre formation (ministères, institutions, régions) de travailler avec nous et de nous entendre. C’est donc à nous d’être force de propositions, tout en continuant à nous mobiliser sur nos autres missions », constate l’ex-vice-présidente des affaires internationales et de la culture à la Fnesi. Parmi ces dernières, la défense des droits des ESI, la formation, l’accompagnement des associations étudiantes dans leur développement, mais aussi la valorisation de l’engagement étudiant via le tutorat… Autant de priorités qui resteront d’actualité en 2022.


Éléonore de Vaumas

Les dernières réactions

  • 04/11/2021 à 05:01
    Lucile
    alerter
    La profession infirmière est bafouée comme nulle autre.
    Leur niveau de qualification minimum Bac+3 et souvent +4 et +5 reste méconnu pour le plus grand nombre. « L’ infirmière » est reconnue pour son dévouement , malheureusement peu pour son expertise. La féminisation du métier, l’attachement à un usage du nom au féminin et l'absence de communication/revendication sur le niveau d’expertise de la profession nuisent à son évolution.
    Prenons le débat sur la revalorisation salariale des enseignants : Leur salaire est corrélé à leurs études et apparait comme un grand mépris pour leurs compétences. Pour les infirmières, le discours est bien différent : La revalorisation salariale l'est au regard de la pénibilité, jamais au regard des compétences!!
    Les "infirmières" paient le prix fort de leur attachement au féminin mais acceptent sans discussion que les hommes pourtant si minoritaires et si peu présents dans l’imaginaire collectif de la profession les représentent dans les instances professionnelles (Ordre, Syndicats…). Mystérieusement il n'y a pas une femme suffisamment brillante et charismatique capable de représenter ces fameuses infirmières dont on parle tant sans vraiment les connaître. En effet, il existe bien souvent un parallèle avec tous les métiers subalternes ne réclamant pas ou peu de qualification, il suffit d’écouter les médias). On ne peut que constater à quel point les femmes choisissent de présenter leur profession au masculin pour le prestige et l’autorité que cela lui confère. Exit les doctoresses, pharmaciennes, institutrices, éducatrices... Ces femmes sont comme leurs homologues masculins "docteur, pharmacien, professeur, éducateur"…
    Les professions paramédicales évoluent, les infirmières stagnent. Leur diplôme est si galvaudé qu’il représente surtout le magma des « petits » soignants sans grade… A quand le sursaut ?

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