Investigation sur un possible premier cas autochtone de chikungunya en Île-de-France | Espace Infirmier
 
22/07/2008

Investigation sur un possible premier cas autochtone de chikungunya en Île-de-France

La Ddass des Hauts-de-Seine a été informée le 18 juillet par un Centre médico-social de Gennevilliers d’un possible cas de chikungunya chez une patiente d’une trentaine d’années, a fait savoir mardi le ministère de la Santé dans un communiqué.
Ce cas, qui n’est pas confirmé, est en cours d’investigation : des prélèvements sérologiques doivent être transmis au laboratoire Pasteur de Paris. « Les résultats définitifs seront connus vendredi ou lundi », a déclaré Laurence Danand, du service communication de la Direction générale de la santé (DGS).
« Si ce cas était avéré, ce qui n’est pas du tout certain, il s’agirait du premier cas autochtone recensé en Île-de-France (contracté en Île-de-France et non pas importé, NDLR). Il conviendrait alors de déterminer le vecteur de contamination car cette personne n’a pas bougé ni voyagé hors de la région », a expliqué Mme Danand.
En attendant les résultats de l’enquête sérologique, l’Institut de veille sanitaire a lancé une enquête épidémiologique au tour de la patiente en lien avec son médecin traitant afin de définir les possibles facteurs d’exposition au virus, précise le ministère.
L DGS rappelle que le moustique vecteur du chikungunya n’est pas implanté en France et qu’il n’y a de ce fait « aucune possibilité de transmission large du virus dans la région ».
Le chikungunya est une maladie due à un virus transmis par le moustique Aedes albopictus ou moustique tigre. La maladie se transmet d’homme à homme par l’intermédiaire d’une piqûre de ce moustique et se manifeste en moyenne quatre à sept jours après la piqûre infectante par l’apparition soudaine d’une fièvre élevée associée à des douleurs articulaires pouvant perdurer plusieurs semaines. Il n’existe à ce jour ni traitement curatif ni vaccin.Seuls quelques cas graves ont nécessité une hospitalisation lors de la grande épidémie qui a frappé la Réunion et Mayotte en 2005-2006.
Le 18 juillet, la ministre de la Santé s’était rendue dans les Alpes-Maritimes pour y présenter un nouveau dispositif d’information et de lutte contre la dissémination de la dengue et du chikungunya en métropole, en particulier dans le sud de la France, sur le pourtour méditerranéen. Roselyne Bachelot avait à cette occasion insisté sur le rôle des professionnels de santé dans l’information à la population et rappelé « à quel point l’effort des particuliers s’avère essentiel dans la lutte contre la prolifération des insectes vecteurs » . Parmi les précautions à prendre figure notamment la suppression de tous les récipients contenant de l’eau stagnante (soucoupe, gouttière, détritus…) qui sont des gîtes de reproduction potentiel du moustique tigre.
En août 2007, une épidémie de chikungunya est survenue dans le nord de l’Italie : près de 250 cas ont été recensés.
Lors de l’épidémie de 2005-2006 à La Réunion, de très grande ampleur, un tiers de la population avait été touché, selon l’Agence de presse médicale.
Le moustique Aedes albopictus qui a une activité principalement diurne avec une recrudescence le matin et en fin de journée est sous surveillance en France métropolitaine depuis 10 ans. Il s'est d’abord implanté dans les Alpes-maritimes en 2004 puis en Haute-Corse en 2006 et enfin en Corse du sud et dans le Var l’an dernier.

C. A.

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