Jamais sans mon gynéco

Sauvez la gynécologie médicale ! Par ce cri d’alarme, le Comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM) entend mettre en lumière une inquiétante réalité : d'ici deux ans, en 2010, il ne restera que 1000 gynecos pour 30 millions de femmes, et si rien n'est fait, 600 gynecos en 2015, 180 en 2020. En effet, depuis 2003, seuls 20 postes de gynécologues médicaux sont proposés chaque année pour toute la France quand il faudrait former au moins 100 professionnels par an pour simplement remplacer ceux qui partent à la retraite.

En 2007 pourtant, le candidat Sarkozy avait affirmé être conscient de la saignée annoncée. « Si je suis élu président, je ferai en sorte qu’une véritable filière de formation universitaire soit mise en place », avait-il déclaré, soulignant le « rôle crucial » de la gynécologie médicale « dans la prévention des maladies graves de la femme ». Les « médecins de l’intimité » féminine sont en première ligne dans le dépistage et la prévention des maladies gynécologiques. Si cette spécialité disparaissait, cela se traduirait à coup sûr par un retard au diagnostic.

Il n’est qu’à voir les résultats d’un sondage réalisé auprès de plus de 1000 femmes par la Fédération nationale des collèges de gynécologues médicaux : 76% des femmes de 15 à 75 ans suivies par un gynécologue médical le consultent au moins une fois par an. Sur l’ensemble des sondées, 91% jugent que les gynécos sont plus compétents que les médecins généralistes pour assurer le suivi gynécologique.

Cécile Almendros