JO : les hôpitaux du Nord dans les starting-blocks | Espace Infirmier
 
JO : les hôpitaux du Nord dans les starting-blocks

23/07/2012

JO : les hôpitaux du Nord dans les starting-blocks

Des moyens extraordinaires ont été mis en place pour faire face à une éventuelle catastrophe sanitaire dans les établissements de la région, étape sur la route des Jeux de Londres.

Du 27 juillet au 12 août, l'offre de soins hospitaliers du Nord-Pas-de-Calais sera significativement renforcée afin d'anticiper la réponse à une éventuelle catastrophe sanitaire – attentat ou accident majeur - dans cette zone stratégique. Des milliers de sportifs, spectateurs et touristes vont, en effet, affluer à l'entrée du tunnel sous la Manche et aux terminaux des ferries vers la Grande-Bretagne, essentiellement dans le Pas-de-Calais.

L’Eprus en renfort

A l'initiative du gouvernement français et sous le pilotage de la direction générale des soins (DGS), l'ARS du Nord-Pas-de-Calais a lancé une concertation avec les professionnels hospitaliers début 2012. Un ordre de mission pour la zone de défense Nord a été communiqué en juin. Tous les établissements de santé publics du Nord et du Pas-de-Calais sont concernés, à l’exception des plus éloignés du littoral (Fourmies, Maubeuge et Cambrai), pour trois activités principales : la réanimation, les Samu-Smur et les blocs opératoires. Avec, à la clé, une forte mobilisation de personnels, principalement en astreinte.

En réanimation, la totalité des lits des hôpitaux concernés resteront ouverts pendant les Jeux, indique l'ARS. La régulation des SAMU 59 et 62 sera renforcée en permanenciers et en médecins régulateurs, souligne le Dr Patrick Goldstein, chef du pôle urgences au CHRU de Lille. Les SMUR disposeront d'une équipe supplémentaire en astreinte ; Arras en aura deux de plus et Lille, trois. Les établissements disposeront, au minimum, d'un bloc supplémentaire - neuf en plus à Lille. Les urgences de Dunkerque et de Boulogne-sur-Mer bénéficieront, dans la journée, du renfort d'équipes de l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus), composées d’un médecin, d’une infirmière et d’une aide-soignante. Deux postes sanitaires mobiles de deuxième génération* seront déployés.

Vacances différées

Les astreintes devraient porter sur quelque 300 professionnels, dont une centaine au CHRU de Lille, souligne Patrick Goldstein. « La quasi-totalité du dispositif repose sur des personnels qui seront là, précise l'urgentiste. Ils travailleront beaucoup plus... s'il se passe quelque chose. » Selon lui, très peu ont dû aménager leurs dates de congés pour répondre à cette organisation exceptionnelle.

Sur les 1 900 agents de l'hôpital de Calais, 1 300 à 1 400 sont concernés par le planning spécial JO. Les possibilités de congés ont été limitées et les départs en mai, juin et septembre favorisés. Des interrogations ont traversé les services au moment de la préparation du dispositif, reconnaît Philippe Blua, directeur du CH de Calais, « mais nous avons réussi à faire en sorte que tout le monde puisse prendre deux ou trois semaines de congés », affirme-t-il. Alors qu’en temps normal, un tiers de l’effectif est en congé à cette période, la proportion de vacanciers sera réduite à un quart cette année.

Géraldine Langlois


 
*Un équipement permettant de traiter en urgence environ 500 victimes en 24 heures, en cas d’attentat, de catastrophe naturelle, industrielle ou technologique.

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