L’acide zolédronique efficace contre l'ostéoporose

L’ostéoporose est responsable chaque année de 130 000 fractures et pas seulement chez les sujets âgés. Une femme sur deux est concernée. Cette maladie souvent prise à la légère constitue un véritable enjeu de santé publique.

Lors de la ménopause, le taux d’oestrogènes chute et cette carence provoque un déficit de tissu osseux, phénomène accéléré par une trop grande sédentarité et un manque de calcium.

Le traitement par biphosphonates per os est le plus fréquemment utilisé pour traiter l’ostéoporose avérée. Ces inhibiteurs de la résorption osseuse limitent la destruction de l’os, et de ce fait, réduisent le risque de fractures.

Cependant, environ la moitié des patientes arrêtent de le prendre au bout d’un an, ce qui en compromet l’efficacité.

De récents progrès thérapeutiques devraient permettre d’effectuer une prévention moins contraignante que le traitement par voie orale.

L’acide zolédronique (Aclasta^®) administré sous forme injectable une fois par an, en perfusion de quinze minutes, diminue les risques de fracture des vertèbres, du col du fémur et des poignets, les trois sites les plus fragilisés par la déminéralisation, en augmentant la densité osseuse.

Nul besoin d’être hospitalisé pour bénéficier de ce traitement : la perfusion est effectuée par voie intra-veineuse, en quinze minutes, à domicile, par une infirmière.

Ce produit a obtenu l’autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne et a reçu une approbation dans plus de 60 pays.

Les effets indésirables (fièvre, myalgies, arthralgies, céphalées) surviennent dans les trois jours qui suivent la première administration et disparaissent rapidement.

Cette piste thérapeutique pourrait permettre aux femmes en post-ménopause d’améliorer leur qualité de vie. Il est cependant indispensable d’y associer une alimentation variée avec apports vitamino-calciques suffisants et surtout un exercice physique quotidien (marche en particulier) et ceci sans attendre la ménopause.

C.H.