L'Anap : objectif bonnes pratiques

Créée en 2009 par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), l’Agence nationale d’appui à la performance (Anap) a pour mission d’accompagner les établissements de santé et médico-sociaux, ainsi que les agences régionales de santé (ARS). Pour ce faire, elle cherche à véhiculer les idées qui marchent. Les réussites de certains établissements sont conseillées aux établissements qui ont plus de difficultés. Ainsi, explique Christian Anastasy, directeur général de l’Anap, « notre démarche consiste à identifier les bonnes pratiques, les modéliser et les diffuser à grande échelle, plutôt que de créer des modèles ex nihilo ».

En 2010, l’Anap a par ailleurs entamé la mise en œuvre de 30 contrats de performance. A ce stade, 12 contrats tripartites (établissement, ARS et Anap) ont été signés dans l’objectif d’améliorer la qualité de la prise en charge dans les établissements, les conditions de travail et l’attractivité pour le personnel mais aussi la performance opérationnelle et financière. Au cours de l’année qui commence, l’Anap entend poursuivre son action en travaillant notamment sur l’organisation du temps de travail médical et soignant, ainsi que sur l’approche territoriale de l’organisation des transports sanitaires. De plus, précise Christian Anastasy, « nos actions s’inscrivent dans le cadre de la loi HPST, avec deux axes majeurs : éclairer l’avenir en faisant les bons choix et valoriser davantage le parcours des personnes et peut-être un peu moins les établissements ». Au sein de l’agence, on considère d’ailleurs qu’il serait intéressant, sur un territoire donné, de faire en sorte que plusieurs établissements puissent travailler sur la même GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, définition ici).
 
Des guides en veux-tu, en voilà
Dans ce cadre, l’Anap publiera justement, au cours du premier trimestre, un guide des ressources humaines portant sur la GPEC. L’agence a déjà publié plusieurs guides, que ce soit sur l’évaluation professionnelle du personnel non médical, sur le pilotage de l’activité et la mesure de l’efficience, ou encore sur la gestion des déchets, l’informatisation du circuit du médicament ou les systèmes d’information. En 2011, la publication de guides relatifs aux services de maternité et de réanimation est d’ores et déjà planifiée, de même qu’un guide observatoire des coûts de la construction ou un guide relatif aux repas dans les établissements de santé et médico-sociaux.
 
Enfin, l’Anap a une mission d’expertise s’agissant de l’évaluation des partenariats publics-privés, partenariats appelés à se développer dans le cadre de la recomposition de l’offre de santé territoriale et favorisés par la loi HPST. Les recettes du succès, selon l’Anap : une maitrise complète du projet dans le temps et une pérennité de l’activité.

Sandra Serrepuy