L’asthme reste un des premiers risques professionnels pour les infirmières. Une étude venant d’être publiée le montre, chiffres à l'appui.
Chez les infirmières, le rôle des facteurs professionnels de risque d’asthme vient d’être précisé (1) par Georges Delclos et Arif Ahmed, du département de santé publique de l’Université de Caroline du Nord, à Charlotte (Etats-Unis).
Les résultats portent sur un échantillon représentatif d’un millier d’infirmières du Texas. La survenue d’un asthme nouveau chez celles de ces infirmières qui n’en souffraient pas a été diagnostiquée par un médecin. Les symptômes étaient associés à une hyper réactivité bronchique confirmée par des examens.
Comparée à celle d’autres professionnels du secteur santé (voir interview), la proportion d’asthme chez les infirmières effectuant des nettoyages d’instruments médicaux était beaucoup plus élevée (OR : 1,6). Il en allait de même chez celles utilisant des décontaminants de surface ou des produits de nettoyage courants (OR : 1.72).
De même, la fréquence de l’asthme connaissait un presque doublement chez les infirmières ayant utilisé des gants poudrés de 1996 à 2000.
En ce qui concerne l’usage des colles et solvants, l’analyse multivariée –avec appariements par âge, sexe, indice de masse corporelle, etc.- est en revanche moins concluante que pour les autres risques. Loin d’en déduire que les risques relatifs aux colles et solvants n’existent pas, les chercheurs s’en remettent à des études ultérieures avant de trancher.
Richard Belfer