L’augmentation des tarifs des cliniques psychiatriques pour 2009 jugée trop faible pour faire face aux défis

L’Union nationale des cliniques psychiatriques privées (UNCPSY) s’insurge contre la faiblesse de l’augmentation des tarifs de cliniques psy décidée par le ministère de la Santé pour 2009. Cette augmentation, fixée à 1%, représenterait une enveloppe d'environ 7,5 millions d'euros. Absolument insuffisant pour le Dr Drevon, président des cliniques psychiatriques de France qui dénoncent dans un communiqué « un mépris insupportable et dangereux ».

« Il manque 90 millions à notre budget soins ! », rappelle le Dr Drevon. « Il est impossible de répondre aux impératifs de sécurité, à la formation et à l’amélioration salariale des soignants avec une évolution tarifaire aussi ridicule. »
Selon le président de l’UNCPSY, cette modeste hausse correspond à 0,18 centimes de plus par lit d’hospitalisation, soit 3.000 à 5.000 euros par an pour un établissement moyen. « C’est méprisant et dangereux pour nos établissements, nos soignants et nos patients ! », s’emporte M. Drevon.

Au-delà de cet aspect budgétaire, c’est l’attitude du gouvernement que l’UNCPSY dénonce. « A aucun moment nous n’avons de concertation sur les besoins de nos patients, la nécessité d’augmenter les capacités d’accueil, l’impératifs d’améliorer les salaires des personnels soignants », constate Denis Reynaud, secrétaire général de l’union. « Pour le ministère, la concertation est un mot et et l’absence de discussion reste la règle », déplore-t-il.
Et le Dr Drevon d’appeler instamment le ministère de la Santé à « ouvrir la concertation ». « Il faut le faire très vite, avant le projet de loi psychiatrie (annoncé pour le printemps 2009, ndlr) », presse-t-il.

C. A.