10/07/2008

L’incendie de l’hôpital de Pfastatt a provoqué un quatrième décès ; l’hypothèse d’une cigarette mal éteinte privilégiée

Une quatrième personne est décédée après l’incendie survenu à l’hôpital de Pfastatt (Haut-Rhin) dimanche soir. Les enquêteurs semblent privilégier l’hypothèse d’une cigarette mal éteinte pour expliquer le départ de feu, selon le procureur de la République de Mulhouse.
Le sinistre avait fait trois morts par suffocation parmi les patients âgés du service de soins de suite et de réadaptation gériatrique du centre hospitalier et deux femmes de 85 ans avaient été gravement intoxiquées par les épaisses fumées dégagées par les flammes. L’une de ces femmes, hospitalisée en réanimation et placée sous assistance respiratoire à l’hôpital de Mulhouse depuis le drame, est décédée mardi soir, a-t-on appris auprès de la direction de la communication de l’hôpital de Mulhouse. La directrice de la communication, Mme Cathy Cenec, a confirmé que le décès était directement lié à l’incendie de Pfastatt.
La seconde octogénaire gravement intoxiquée est toujours hospitalisée en réanimation à l’hôpital de Mulhouse. La direction de la communication de l’établissement n’a pas livré de détail sur l’évolution de son état qui était jugé « précaire » en début de semaine.
Plus d’une vingtaine de patients de Pfastatt en tout avaient été transférés au centre hospitalier de Mulhouse le soir du sinistre.
« Hier (mercredi), 22 personnes étaient toujours hospitalisées », a précisé Mme Cenec, ajoutant que certaines pourraient sortir bientôt, soit pour un retour à domicile, soit pour un transfert vers un autre établissement.
En ce qui concerne les causes de l’incendie, le procureur de la République de Mulhouse, Régis Delorme, a indiqué lors d’une conférence de presse mercredi après-midi, que les premiers éléments de constatation conduisent les enquêteurs à privilégier l’hypothèse d’une cigarette mal éteinte. Le sinistre aurait ainsi été provoqué par « une personne qui en cachette fume, et vient éventuellement à fumer en cachette dans le local ou à écraser un mégot de cigarette dans le local considéré », a déclaré le procureur de la République.
Le réduit n’était pas doté de détecteur d’incendie, mais les détecteurs de fumée qui se trouvaient dans le couloir adjacent ont correctement fonctionné. La commission de sécurité dont la dernière visite dans l’établissement remontait au 20 février dernier avait émis un avis défavorable partiel.
« A la suite de l’avis de cette commission, le maire de Pfastatt avait demandé au directeur de l’établissement de mettre en place les travaux, ce qu’il avait ordonné. La procédure de marché public était en cours et les travaux devaient être réalisés dans les prochaines semaines », a précisé Régis Delorme.

C. A.


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