L’ONI reçu au ministère

Après la Fédération nationale des infirmiers, c’était au tour de l’ONI, lundi 2 juillet, d’être reçu au ministère. Didier Borniche et plusieurs membres du bureau national de l’ordre ont rencontré Christophe Lannelongue, conseiller chargé de l’organisation territoriale des soins, et Agathe Denechère, chargée de l’assurance maladie et des professionnels de santé libéraux. Marisol Touraine a été « empêchée à la dernière minute », précise l’ONI dans un communiqué.
« Une première prise de contact », selon les mots de Maryline Pecnard, secrétaire générale adjointe de l’ordre, qui a permis de « rassurer » les dirigeants de l’ONI sur « les intentions de la ministre, qui ne sont pas de remettre en cause l’existence des ordres ». Des ordres qui se sont vu déléguer « nombre de missions de service public que l’Etat [n’entend] certainement pas reprendre à son compte », assure l’ONI.

« Réflexion » sur la cotisation obligatoire
Au premier rang des préoccupations, la possibilité, évoquée à plusieurs reprises par Marisol Touraine, de rendre facultative la cotisation aux ordres. « Une réflexion sera menée, admet Maryline Pecnard. Mais, rien ne se fera sans concertation. »
Les conseillers ministériels sont revenus sur les priorités de la ministre, que sont l’accessibilité aux soins de proximité et l’amélioration du parcours de soin « avec une reconnaissance accrue du rôle des infirmiers », souligne l’ONI, tandis que les représentants de l’ordre ont présenté leurs propositions en matière d’élargissement de la prescription infirmière ou d’exercice pluridisciplinaire dans les maisons de santé, ainsi que leur travail sur le code de déontologie. « Il s’agissait de montrer à la ministre que l’ordre est un interlocuteur privilégié pour toutes les questions concernant la profession infirmière », expose Maryline Pecnard. Les ambassadeurs de l’ONI en ont, d’ailleurs, profité pour rappeler les résultats de l’enquête sur la qualité et la sécurité des soins à l’hôpital, à travers laquelle quelque 18 000 soignantes font état de leurs préoccupations.

Aveline Marques