L’Ordre infirmier arrache le soutien de sa banque

01/09/2011

L’Ordre infirmier arrache le soutien de sa banque

Une fois n’est pas coutume, l’étau budgétaire qui étouffait petit à petit l’Ordre national des infirmiers, s’est un peu desserré : sa banque lui a accordé un sursis supplémentaire, le temps d’adopter un plan de restructuration draconien, en septembre.

La réponse aura été longue à venir, mais les multiples soutiens témoignés ces derniers jours à l’Ordre national des infirmiers (Oni), ont finalement infléchi la position du principal partenaire financier de l’Oni. L’instance en fâcheuse posture a annoncé jeudi soir dans un communiqué que la Banque populaire-Caisses d’épargne (BPCE) lui avait maintenu son soutien.

Une réunion entre l’Oni et la BPCE s’était tenue l’avant-veille qui devait permettre à l’Ordre de présenter un projet de plan de restructuration suffisamment convaincant pour que son bailleur consente à surseoir une fois de plus à l’exigence du remboursement des énormes créances ordinales. Ce plan, qui s’annonce saignant, doit être soumis au vote du Conseil national le 13 septembre, est-il précisé.

Le communiqué de la rue Sainte-Anne attribue tout le mérite de ce petit miracle au président par intérim Didier Borniche, qui avait déjà obtenu un mois de sursis bancaire le 29 juillet dernier. A genoux, l’ordre s’est dédié corps et âme cet été à maîtriser son hémorragie budgétaire en prenant des mesures radicales, telles que celles de surseoir à toutes les dépenses non absolument nécessaires quand les fonds manquaient. Des courriers ont été adressés aux bailleurs de locaux de certains CDOI et CROI pour demander des délais dans le paiement des loyers, des contrats de sociétés de nettoyage ont été résiliés.

Parallèlement, tous les efforts ont été faits pour demander aux ARS d’appuyer auprès des établissements les relances d’appel à cotisation pour les infirmières inscrites au Tableau de l’Ordre, mais qui n’étaient pas à jour de leur paiement. Résultat, « en moins de trois semaines, plus de 4 500 infirmiers s'en sont acquittés », précise l’Oni, permettant « d'engager le redressement financier de l'institution ».

L’Ordre, comme regaillardi par ce sursaut inespéré, réaffirme au passage le caractère « obligatoire » de la cotisation « selon la loi » et pour tous les modes d’exercice. Rappelons que le ministre de la Santé Xavier Bertrand a plaidé à plusieurs reprises cet été en faveur d’une cotisation ordinale facultative pour les infirmiers salariés...

L’Ordre revendique 101 525 inscrits au 30 août dont 64 926 à jour de leur cotisation et en appelle au soutien de ses partenaires, « au premier rang desquels figure le ministère de la Santé ». Sera-t-il entendu ? Plusieurs soutiens se sont en tout cas manifestés ces derniers jours, de la création d’un Comité de défense et de soutien de l’Ordre infirmier sous la forme d’une association loi 1901, à un communiqué commun des Ordres des médecins, pharmaciens, sages-femmes et chirurgiens-dentistes, en passant par la réaffirmation par le Sniil -syndicat d’infirmiers libéraux- de son « soutien indéfectible » à un Ordre fédérant toute la profession et de son hostilité farouche à une instance réduite aux seuls libéraux.

En face, les anti-Ordre ne sont pas en reste. Le syndicat Résilience, par exemple, poursuit ses actions tous azimuts destinées à épuiser l’Oni en procédures. « On ne lâchera jamais », prévient Hugues Dechilly, son président.
Cécile Almendros

 

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