La Fédération nationale des infirmiers (FNI) a appelé lundi les infirmiers libéraux à l'arrêt des soins infirmiers à domicile pendant six jours à compter de mercredi afin de protester contre un report de mise en oeuvre de revalorisations dans le cadre de leur convention conclue avec l'assurance maladie.
Dans un communiqué, la FNI s'insurge contre une réponse écrite de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, à plusieurs députés qui l'avaient sollicitée fin 2007 et début 2008 sur le mécanisme de stabilisateurs automatiques inscrit dans la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2008. Ce dispositif permet notamment de repousser de six mois l'entrée en vigueur de revalorisations ou d'en suspendre la mise en oeuvre lorsqu'il existe un risque de dépassement de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam).
Dans sa réponse publiée dans l'édition du 29 avril du Journal officiel de l'Assemblée nationale, Roselyne Bachelot rappelle le fonctionnement du dispositif et précise que « les engagements tarifaires conclus par les négociateurs conventionnels resteront des engagements certains. Tout au plus, leur application sera décalée dans le temps pour mieux assurer la compatibilité de ces revalorisations avec la situation financière de l'assurance maladie ». Des propos, qui pour la FNI confirment « que les augmentations tarifaires négociées en juin 2007 applicables au 1er août 2008 sont reportées aux calendes grecques ».
La convention infirmière, signée le 22 juin 2007 entre les syndicats de libéraux et l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam), prévoyait deux tranches de revalorisations: une au 1er juillet 2007 et une seconde susceptible d'intervenir au 1er août 2008 « en fonction des disponibilités ouvertes par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) et compte tenu de l'engagement de la profession dans les mesures structurantes sur la répartition de l'offre de soins ».
B.F. (avec APM)
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