La grippe joue les prolongations

21/03/2012

La grippe joue les prolongations

Arrivée plus tard cette année, l’épidémie frappe encore huit régions métropolitaines. Les personnes âgées ont été particulièrement touchées.

 

La France n’en a pas encore fini avec la grippe. L’épidémie, arrivée début février, est en recul au niveau national mais reste active dans huit régions métropolitaines, selon les données du réseau des Groupes régionaux d’observation de la grippe (Grog). La Martinique, la Guadeloupe et la Guyane sont également touchées.
Depuis le début de l’année, le réseau Grog a comptabilisé plus de cinq millions de consultations pour une grippe, dont 400 000 rien que pour la semaine dernière. « En intensité, c’est complètement normal », analyse la coordonnatrice nationale du réseau, le Dr Anne Mosnier.
Ce qui distingue l’épidémie cette année, c’est son retard. « Souvent, le pic épidémique est atteint fin janvier ou début février mais là, c’était fin février », précise Anne Mosnier, pour qui cela n’a rien d’exceptionnel. « C’est quand même dans la période habituelle, et il nous est déjà arrivé d’avoir des pics en mars », nuance-t-elle.

« Un décalage régional important »

La coordonnatrice a toutefois noté « un décalage régional important ». « L’épidémie, plus précoce en Italie, a commencé en France dans le Sud-est, et a progressé de façon étalée dans le temps selon les régions. Dans la région PACA, elle a été intense et longue », explique Anne Mosnier. Un phénomène qui s’explique peut-être par « des épidémies plus petites les années précédentes » ou bien par le froid, plus vif dans le Sud cet hiver. « On sait que la grippe aime bien le froid. Mais ce ne sont que des suppositions. »
Cette année, les virus A (H3N2) sont les plus répandus. Les personnes âgées, toujours plus sensibles à la grippe saisonnière, ont été particulièrement touchées. « Pour certaines souches, la protection vaccinale n’a pas été optimale », explique le médecin, qui rappelle que le vaccin vise avant tout à se prémunir des formes graves de la maladie. « La mortalité a été supérieure aux années précédentes, notamment chez les plus de 85 ans. Mais il y a aussi la vague de froid. C’est sans doute un effet conjugué des deux. Il est trop tôt pour le savoir. »
En attendant de pouvoir dresser un bilan de l’épidémie, le réseau des Grog poursuivra sa surveillance jusqu’au 15 avril.

Aveline Marques
Illustration : Fab

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