Lait chinois frelaté: les autorités françaises et européennes redoublent de vigilance

Le 22 septembre, le ministère de la Santé a diffusé une alerte sanitaire contre les produits laitiers chinois après le scandale du lait en poudre frelaté pour nourrisson qui a déjà causé la mort de quatre bébés en Chine et affecté au total 54.000 nourrissons dont 13.000 ont dû être hospitalisés. Une centaine sont dans un état critique, selon un bilan provisoire.

Le gouvernement a rappelé que l’importation de produits laitiers chinois -tous les laits, dont les laits infantiles- est interdite sur le territoire de l’Union européenne.

Dimanche, les autorités de Hong-Kong ont annoncé qu’une fillette avait présenté un calcul rénal après avoir consommé du lait en poudre importé de Chine continentale et qui contenait de la mélamine.

Face à la crise, la commission européenne a demandé aux pays membres de renforcer les contrôles aux frontières sur les importations de produits laitiers. « A ce jour, note le ministère dans un communiqué, aucune présence de lait en provenance de Chine n’a été détectée sur le territoire européen ». Par ailleurs, le ministère chinois de la Santé a confirmé le 12 septembre l’absence d’exportation de produits laitiers vers l’Union européenne.

En France, par mesure de précaution, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a lancé des contrôles visant les commerces d’alimentation et les distributeurs de denrées asiatiques notamment.

Le lait chinois incriminé contient de la mélamine, une substance chimique utilisée dans la fabrication de plastique et de colle qui donne l’apparence d’un lait riche en protéines. Les nourrissons qui ont consommé ce lait en poudre coupé à la mélamine ont développé des problèmes urinaires et des calculs rénaux.

C. A.