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L’adoption de la motion de censure à l’encontre du gouvernement de Michel Barnier a empêché l’approbation du budget 2025. Une situation alarmante pour le Comité d’entente des formations infirmières et cadres (Cefiec), qui craint un retour aux quotas de formation au sein des Instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), en vigueur avant le Ségur de la santé.
Le Cefiec appelle les décideurs publics « à une prise de conscience immédiate. » « Il est impératif de garantir des financements pérennes en lien avec les projections démographiques d’ici 2050 pour les quotas de formation en soins infirmiers, condition indispensable pour préserver l’avenir de notre système de santé et assurer une couverture sanitaire à la hauteur des besoins de la population », soutient-il.
UNE MENACE POUR LA QUALITÉ DES SOINS
Comme le rappelle l’association dans un communiqué, dans le cadre du Ségur de la santé et du plan France Relance, une enveloppe de 200 millions d’euros avait été dédiée à la création de 16000 nouvelles places dans les instituts de formation du sanitaire et social dont 6600 pour les Ifsi. « Ce dispositif répondait aux tensions récurrentes en matière de ressources humaines dans notre système de santé, lesquelles affectent depuis plusieurs années les établissements de santé et médico-sociaux », souligne le Cefiec. Cependant, « l’absence de vote du budget 2025 laisse planer la menace d’un retour aux quotas en vigueur avant les accords du Ségur de la santé », craint l’association. Une diminution qui « menace directement la qualité et la sécurisation des soins, alors que les besoins en personnels infirmiers sont de plus en plus importants, notamment à l’horizon 2030. »
DÉSENGAGEMENT RÉGIONAL
Cette situation peut également engendrer des disparités territoriales car en l’absence de financement national, il revient aux régions de décider d’assumer la prise en charge de ces effectifs liés au Ségur de la Santé. Or, d’après le Cefiec, il semblerait que certaines régions ont déjà fait savoir qu’elles ne souhaitaient pas financer ces augmentations de quotas, notamment la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). « En cas d’abandon des places prévues par les accords du Ségur de la santé, les étudiants, les équipes pédagogiques et les employeurs en seront pénalisés, fragilisant ainsi les dispositifs de formation et in fine l’ensemble du système de soins », rappelle l’association. D’autant plus que ces dernières années, les Ifsi ont investi massivement pour accueillir les nouveaux étudiants. Le vote attendu du budget 2025 devrait permettre de répondre à ces enjeux.
Laure Martin
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