Le Conseil d'État a tranché mercredi 10 avril : il ne suspendra pas les textes publiés le 6 février 2024 à propos des nouvelles modalités de candidature sur Parcoursup pour les candidats étrangers.
L'objet de ces textes : la limitation du nombre de vœux pour les personnes concernées. Des modalités jugées xénophobes par la Fnesi (Fédération Nationale des Étudiant(e)s en Sciences Infirmières) et la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes).
Les deux organisations avaient déposé, avec le concours de Maître Verdier, le mardi 26 mars 2024, un recours auprès du Conseil d'État. Elles y demandaient la suspension en urgence des textes et l'annulation de l'arrêté et du décret publiés le 6 février. Une mobilisation étudiante massive a accompagné l'audience pour la suspension lundi 8 avril.
En attente d'une nouvelle audience« Les étudiant(e)s étranger(ère)s sont régulièrement la cible de propositions, projets ou textes de lois xénophobes, notamment depuis le plan “Bienvenue en France” », ont estimé par voie de communiqué de presse la Fage et la Fnesi, déjà très actives contre le projet de loi immigration en décembre 2023. « L’enseignement supérieur ne doit pas être qualifié de voie d’immigration illégale : c’est un mépris envers la richesse que représentent les étudiante(e)s internationaux(ales) », ont continué les représentants des deux fédérations.
De nouvelles audiences auront lieu pour discuter de l’annulation ou non des textes. Pas de date prévue encore. La Fage, qui regroupe près de 2 000 associations et syndicats, via des fédérations territoriales et de filières, soit environ 300 000 jeunes, et la Fnesi, qui représente 100 000 étudiant(e)s en sciences infirmières en France, ont annoncé continuer de militer. L'annonce de la date déterminera le plan d'action.
Thomas Laborde