Pour le député UMP du Loiret Jean-Pierre Door, au nom de l’équité avec les autres ordres professionnels, l’Oni ne saurait devenir facultatif. Mais il a le devoir de se réconcilier avec les infirmiers.
« L’Ordre national des infirmiers pose un réel problème au sein du corps infirmier. » Une semaine après le vote d’une baisse de la cotisation ordinale des IDE salariées et les menaces de la secrétaire d’Etat Nora Berra de rendre l’adhésion facultative « pour tous les infirmiers », sur fond de dette ordinale exorbitante, le constat de Jean-Pierre Door est sans appel. « Néanmoins, rappelle le député UMP du Loiret, membre de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, la création de cet Ordre a été votée. »
De fait, a-t-il expliqué ce mercredi 6 avril lors des rencontres Asclépiades, organisées par Décision Santé et le groupe pharmaceutique Janssen-Cilag à Paris, une loi qui remettrait en cause l’existence de l’Oni lui paraît impossible, « car cela voudrait dire que nous remettons en cause tous les ordres professionnels ». Le député a cependant expliqué que les parlementaires ont demandé à Dominique Le Boeuf, « de faire des efforts, en tant que présidente d’une structure indépendante et autonome, pour résoudre les problèmes qui subsistent avec le corps infirmier».
"Débat sans fin"
En outre, la différenciation des cotisations à l’Ordre entre les infirmiers libéraux et les infirmiers salariés parait être une bonne idée aux yeux du député (si la cotisation des salariés, bénévoles et IDE exerçant à l’étranger a été ramenée à 30 euros, celle des Idel reste fixée à 75 euros, NDLR). Il n’est en revanche pas favorable à l’éventualité d’une inscription facultative à l’Ordre. « Je pense que ce n’est pas envisageable car cela voudrait dire que les inscriptions facultatives doivent être possibles au sein de tous les autres ordres. Il s’agirait d’un débat sans fin. »
Laure Martin