Le ras-le-bol des cadres de santé

Branle-bas de combat chez les cadres de santé de l’AP-HP. Jeudi soir, une centaine de salariés des différents établissements de l'institution ont occupé les locaux de la direction de l’hôpital Saint-Antoine, rapporte l’Usap-CGT (1), dans un communiqué. Le mouvement, qui fait suite à une assemblée générale, a associé l’Usap-CGT, FO, la CFDT, la CFTC et SUD santé.
 
Harcèlement
 
Les cadres de santé réclament une « ouverture urgente » des négociations avec la direction de l’AP-HP sur leurs conditions de travail. Insistant sur la reconnaissance de leur « temps de travail réél », ils demandent le respect de la réglementation concernant le libre choix entre forfait et décompte horaire. Les salariés déplorent également des situations de harcèlement et de maltraitance. Ils dénoncent le « recours systématique aux faisant fonction » et réclament une égalité de traitement sur tous les sites de l'AP-HP en matière de temps de travail, de primes et d’heures supplémentaires.
 
Leurs revendications sont également nationales : les protestataires exigent le reclassement des cadres de la fonction publique hospitalière prévu par le protocole d’accord du 2 février 2010 et qui devait entrer en vigueur le 1er juillet. Mais, le décret instaurant le nouveau corps de cadres paramédicaux et la nouvelle grille indiciaire comportant deux grades –l’un pour les cadres de santé, l’autre pour les cadres supérieurs-, n’a toujours pas été publié. Selon le Syndicat des managers publics de santé (SMPS), qui avait lancé une pétition début novembre ayant réuni plus de 5300 signatures à ce jour, la publication du décret devrait intervenir « dans les prochains jours ».
 
Une journée « hôpital sans cadres »
 
En attendant, l’intersyndicale de l’AP-HP appelle à une journée « Hôpital sans cadres », mercredi 12 décembre. Une assemblée générale se tiendra à 14 heures à l’hôpital Saint-Antoine (ampithéâtre Moïana).
 
Aveline Marques
 
 
(1) Union syndicale de l’Assistance publique.