23/06/2008

Le témoignage d'une infirmière coordinatrice d’un réseau de soins palliatifs

« J’ai été interpellée sur la question du lieu de la réunion de coordination, raconte Maria Michel, infirmière coordinatrice du réseau départemental de soins palliatifs Emeraude 58, dans la Nièvre. Fallait-il qu’elle ait lieu au domicile du patient, au cabinet médical, dans les locaux du réseau ? L’expérience m’a montré qu’il n’existe pas de réponse unique et que la décision doit se prendre en fonction de la situation. Le choix du lieu renvoie à la symbolique de la réunion.
Chaque visite est un temps unique accordé au malade. Chez lui, il est au centre des attentions. On entre alors dans sa temporalité, différente de celle des intervenants, notamment des libéraux pour qui le temps est chronométré. On prend conscience également de l’impact d’une décision comme changer un lit, enlever une armoire. Cette perte de repères peut perturber le patient. Mais, notre présence peut être vécue aussi comme une violence : intrusion dans l’intimité de la personne, non-respect du principe d’autonomie. Pour cette raison, il est important d’associer le malade à cette décision. Pas seulement pour qu’il donne son consentement par un oui ou un non, mais en lui expliquant les tenants et aboutissants.
Cette réunion doit aussi être un moment pendant lequel les soignants doivent pouvoir exprimer leurs difficultés. C’est plus facile au cabinet médical. Si elle a pour but d’exposer le projet de soins, c’est plus opportun de l’organiser au domicile. »
(14 e Congrès de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs le 19 juin 2008)

Olivier Quarante

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