Elisabeth Raymond est comme ses collègues infirmières scolaires : elle observe depuis qu’elle a commencé sa carrière à l’Education nationale il y a cinq ans une augmentation du nombre de passages d’élèves pour des symptômes d’allergies respiratoires. Selon une enquête menée auprès de 149 infirmières en milieu scolaire et dont les résultats ont été rendus public récemment, 86 % d’entre elles estiment que de plus en plus d’enfants sont atteints par des allergies respiratoires. Pour éviter un absentéisme fréquent dans cette situation et jouer son rôle d’acteur de prévention, l’infirmière scolaire se retrouve au premier point de contact médical. « En lycée, la plupart du temps, un diagnostic a déjà été posé, avec prescription d’un traitement de fond ou symptomatique, souligne Elisabeth Raymond, par ailleurs secrétaire départementale du Syndicat National Autonome des Infirmières en Milieu Scolaire. Mais, même dans ces cas, il faut être vigilant. Il y a quelques jours, une jeune fille est venue. Elle avait un traitement mais ne le prenait pas. On a parlé et j’ai pu lui dire qu’il aurait un bénéfice sur le temps. » Parmi les pistes envisagées pour améliorer la situation, Elisabeth Raymond met en avant l’importance de revoir ses connaissances sur les symptômes, la nécessité de « mieux orienter vers les professionnels de santé extérieur » et sensibiliser les parents. « C’est sûrement le point le plus dur, mais le conseil d’éducation à la santé et à la citoyenneté qui doit exister dans chaque établissement est l’instance privilégiée pour adapter localement des actions. Aborder les allergies, c’est un moyen de parler de l’hygiène de vie. »
Olivier Quarante
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