Les anti-Ordre infirmier mis à l’amende

200 euros d’amende pour le syndicat Résilience et autant pour Hugues Dechilly, son secrétaire général; 1 000 euros de dommages-intérêts à régler solidairement et 2 000 euros de dépens (frais de justice). Le jugement rendu hier par la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance (TGI) de Marseille est sévère pour le petit syndicat.

En outre, il devra publier le jugement sur son site Internet. La sentence n’étant pas exécutoire, Résilience aura dix jours pour former un appel, dès réception du jugement.

Même si les sommes restent très éloignées de celles réclamées initialement - 129 000 euros, indique Hugues Dechilly-, l’ONI marque un point et prend un avantage psychologique sur Résilience, son adversaire le plus assidu.

Solidarité infirmière

Joint par téléphone, Hugues Dechilly ne désarme pas pour autant, même s’il s’étonne de cette condamnation. Il rappelle, en effet, que lors de l’audience de mars dernier, « le procureur de la République avait estimé que les propos tenus ne dépassaient pas la limite de l’expression syndicale ». Rappelons qu’à plusieurs reprises, Résilience avait écrit que le fonctionnement de l’ordre et celui du conseil départemental des Bouches-du-Rhône était de type « mafieux ».

Dans un communiqué publié ce vendredi, l’ONI « espère que ces sanctions permettront de faire cesser des agissements qui ne font que desservir la cause des infirmières dans notre pays ». Pas sûr que cela calme les ardeurs verbales et textuelles du bouillant Hugues Dechilly, qui avait déjà été condamné pour injure publique par le TGI de Paris à 50 euros d'amende, en mai dernier.

Pour régler la note, Résilience compte notamment sur la solidarité infirmière. Hier, la gagnante de la tombola organisée par le syndicat à l’occasion de ses deux ans d’existence a décidé de faire don de son lot, d’une valeur de 5 000 euros. Pour la petite histoire, l’infirmière en question est marseillaise. Bref, si l’honneur n’est pas sauf, les deniers le seront.

Françoise Vlaemÿnck