L’ordre infirmier est-il déjà un rescapé ? Alors que, quelques jours avant la clotûre des candidatures,
Espaceinfirmier.com faisait état de nombreux départements où les postes à pourvoir étaient plus nombreux que les candidats, une mobilisation tardive a permis à plusieurs Ddass de sauver les meubles.
À
Paris, par exemple, il y aura finalement 32 candidats pour les 28 postes à pourvoir dans le collège du public (dont la moitié de suppléants). Le collège libéral aura assez de candidats pour le collège des titulaires, mais 3 sièges de suppléants sur 7 seront vacants. Quant au collège des salariés du privé, tous les candidats sont assurés d’être élus puisqu’il y a autant de candidatures que de sièges de titulaires.
La mobilisation, même tardive, a été forte dans le
Haut-Rhin, notamment pour le collège du public. Le 5 mars,
Espaceinfirmier.com tirait la sonnette d’alarme, notant que seuls 3 infirmiers s’étaient présentés. Une semaine après, ils étaient 53… 15 libéraux et 9 employés du privé ont également fait acte de candidature, contre 1 dans chacun de ces collèges la semaine dernière.
Dans le
Doubs, où la Ddass regrettait la semaine dernière d’avoir reçu
« moins de dix » candidatures, toutes pour le collège du public, les services départementaux affichent aujourd’hui 19 candidats du public (pour 22 sièges, dont 11 de suppléants), et 12 candidats libéraux (pour 10 sièges, dont 5 de suppléants). Les électeurs salariés du privé n’auront en revanche pas le choix : les 3 candidats seront automatiquement élus, et laisseront même autres 4 sièges de titulaires vacants.
Pas le choix non plus pour les électeurs du
Cantal : 8 infirmiers du public (pour 12 sièges en tout), 7 libéraux (pour 8 sièges), 6 du privé (pour 6 sièges).
Dans la
Drôme, la Ddass parle de 15 candidatures au total, sans donner de détail, mais précise que le compte n’y est pas.
La
Loire-Atlantique se distingue par la mobilisation des libéraux : ils sont 21 à s’être présentés pour 14 sièges dont 7 de suppléants. Les salariés du public ne sont en revanche pas assez nombreux : 22 pour un total de 28 sièges. Les salariés du privé, eux, n’ont été que 2 à déposer une candidature, alors que 20 sièges étaient à pourvoir.
Dans les
Deux-Sèvres, tous les candidats libéraux seront élus. Les 3 premiers seront titulaires, les 3 derniers seront suppléants. Dans le collège du privé, il y a autant de candidats que de sièges de titulaires (4). Le collège du public, lui, n’a trouvé que 8 candidats pour 12 sièges.
La DSDS de
Guadeloupe a, de son côté, recruté suffisamment de candidats pour pourvoir tous les sièges des collèges du public et du libéral, titulaires et suppléants confondus. Seul le collège du privé n'a pas encore assez reçu de candidatures. La DSDS fait état de problèmes liés au délai d'acheminement des candidatures dans l'archipel dont elle est responsable: elle a en effet reçu du courrier des îles de Saint-Martin et de Marie-Galante après la date limite.
La mobilisation des derniers jours suffira-t-elle à légitimer le scrutin ? Plusieurs infirmiers ont fait état de problèmes dans la réception des documents électoraux.
Thierry Amouroux (SNPI-CGC), candidat à l’
ordre infirmier, attribue la faible mobilisation à
« un problème de communication » :
« Pas de campagne nationale, pas d’affiche du ministère… Fin février, en pleines vacances scolaires, les infirmières ont reçu un courrier à l’hôpital pour leur dire de se présenter avant le 10 mars ! » note-t-il auprès de la rédaction d’
Espaceinfirmier.com.
« J'ai reçu la lettre de la Ddass au sujet des candidatures aux elections de l'ONI le 7 mars, affirme Marielle Cado, infirmière à Besançon, dans le
Doubs.
Avec une date de cloture le 10 mars et un week-end entre, je comprends que le nombre de candidatures soit si faible ! »Manuel Fernandez, candidat dans le
Rhône et salarié du secteur privé, indique avoir reçu ses documents le 3 mars, pour l’inviter à voter pour les candidats du public !
B.F., L.K., C.H., A.T. et A.L.G.