Les étudiants d’Angers à nouveau dans la rue

17/09/2012

Les étudiants d’Angers à nouveau dans la rue

La région des Pays de la Loire est la seule à n'avoir pas encore signé la convention tripartite (Ifsi/université/région), « unique garante » de l’accès aux droits étudiants et de la reconnaissance de leur diplôme au grade de licence.

À peine rentrés et déjà dans la rue. Jeudi 13 septembre, près de 300 étudiants de l’Ifsi d’Angers ont manifesté dans le centre-ville et devant le centre des congrès, où se déroulait l’université d’été de la FHF, pour réclamer la signature de la convention tripartite (Ifsi/université/région) formalisant l’application de la réforme LMD dans leur région. Les Pays de la Loire sont les seuls à n’avoir pas encore établi leur convention, dont la signature était pourtant obligatoire avant le mois de juin 2010. Au printemps dernier, plusieurs manifestations avaient déjà été organisées.

Le Comité national des Ifsi (Cnifsi), représentant les quelque 3 000 étudiants des 14 Ifsi de la région, estime que la convention est « l’unique garante » de l’accès aux droits étudiants (restaurants, bibliothèques universitaires, etc.), de la rémunération des intervenants universitaires et de la reconnaissance de leur diplôme au grade de licence. « Ceux qui sont sortis en juin dernier n’ont qu’un diplôme d’Etat, qui ne leur donne pas accès à l’enseignement supérieur. La doyenne de la faculté de médecine a dit qu’ils pourraient entrer en master mais il ne s’agit que d’un arrangement », relève Claire Bertron, étudiante de 2e année à l’Ifsi d’Angers et membre du Cnifsi.
 
« Qui paie quoi ? »
 
Lassés par ces « magouilles » qui pallient l’absence de convention depuis trois ans, les manifestants ont exigé qu’une délégation soit reçue par les représentants du conseil régional et de l’université présents au congrès. Ces derniers se sont engagés à recevoir les étudiants d’ici le 15 octobre, en vue de préparer une réunion de médiation avec le ministère de la Santé. « La question est : qui paie quoi ? Personne n’est d’accord », explique Claire Bertron*. Rémunération des professeurs, financement des droits d'inscription des étudiants à l’université… le surcoût se chiffrerait à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour le seul Ifsi d’Angers. Une chose est sûre : les étudiants auront désormais leur mot à dire. « Il n’y a plus trois parties, mais quatre », lance Claire Bertron.

Aveline Marques


 
*L’université d’Angers et le conseil régional des Pays de la Loire n’ont pas donné suite à nos demandes d’interview.

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