Les étudiants recalés

14/09/2012

Les étudiants recalés

Reçue au ministère de la Santé, mercredi, la Fnesi n’a pas pu obtenir gain de cause au sujet des rattrapages. La révision du système devra attendre la fin de l’évaluation de la réforme LMD, en cours.

 

Le ministère ne volera finalement pas à leur secours. Mercredi 12 septembre, après plusieurs semaines de mobilisation, la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) avait enfin obtenu d’être reçue à la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) pour plaider en faveur des étudiants de 3 e année qui n’ont pas validé leur diplôme en juin dernier. La fédération étudiante réclamait, en effet, que tous les Ifsi appliquent la circulaire les enjoignant à offrir aux étudiants concernés « la possibilité de se présenter aux unités d’enseignement manquantes des semestres 1 à 5 avant les jurys suivants », entre octobre et décembre. Plusieurs établissements, arguant que l’organisation de ces rattrapages exceptionnels constituait une rupture de l’équité, s’y refusaient.

Le ministère ne les y contraindra pas, mais appellera les directeurs d’Ifsi, via une « recommandation », à harmoniser les modalités de ces examens, explique Ève Guillaume, présidente de la Fnesi. Avant le jury de la fin de l'année, il sera rappelé que le rattrapage supplémentaire des semestres 1 à 4 devra avoir lieu en même temps que les sessions des années précédentes; un rattrapage du S6 doit également être organisé.

Passerelle

L'arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d'Etat infirmier ne sera modifié qu’après l’évaluation de la réforme menée par le ministère. « Les résultats sont attendus en décembre », indique Ève Guillaume, qui fait contre mauvaise fortune bon cœur. « Les circulaires qui s’accumulent depuis trois ans créent une confusion. On veut une réelle amélioration de la réforme et on a énormément de propositions, notamment pour l’encadrement des stages, les modalités d’évaluation et l’intégration universitaire. »

La réunion, à laquelle étaient également conviés les autres acteurs de la formation, a néanmoins abouti à la création d’une « passerelle », permettant la réorientation des étudiants de 1ère année de médecine en échec vers des études de soins infirmiers*. « Un arrêté sera pris fin novembre », précise Ève Guillaume.

Aveline Marques

 

*Lire le supplément Campus de L'Infirmière magazine à paraître au mois d'octobre.

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