Les Français adeptes de l’autodiagnostic

26/06/2012

Les Français adeptes de l’autodiagnostic

Attentifs à leur santé et bien informés, les Français sont convaincus d’être de bons élèves en matière de santé, selon une étude Ifop pour le groupe Prévoir rendue publique ce mardi 26 juin. Pourtant, ils n’ont pas tout bon.

Selon un sondage Ifop réalisé début juin auprès d’un échantillon de 1 010 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, les Français sont ainsi 95 % à accorder de l’importance à leur santé. Principale motivation pour prendre soin de soi : garder la maîtrise de sa forme physique (67 %) ; viennent ensuite les antécédents familiaux (12 %), un état de santé fragile (9 %) et l’âge (8 %).
91 % des sondés estiment être en bonne santé. Si la majorité jugent qu’au cours des cinq dernières années (61 %), leur état de santé est resté stable, 31 % déclarent qu’il s’est détérioré et 29 % pensent qu’il va se dégrader au cours des cinq prochaines années. Néanmoins optimistes, les Français espèrent vivre jusqu’à 83 ans - 84 ans pour les femmes et 82 ans pour les hommes. Une estimation bien supérieure aux statistiques officielles pour ces derniers, dont l’espérance de vie est actuellement de 78 ans. Même erreur de perception en ce qui concerne l’espérance de vie en bonne santé : les sondés comptent garder la forme jusqu’à l’âge de 74 ans, soit dix ans de plus que les statistiques.

Le bio ne fait pas recette
Une grande majorité des Français se considèrent bien informés des moyens de rester en bonne santé (89 %), 87 % affirment la surveiller et 83 % estiment faire ce qu’il faut : surveiller sa consommation de tabac (61 % jugent cette recommandation tout à fait prioritaire), manger de façon équilibrée (44 %), dormir suffisamment (40 %), surveiller sa consommation d’alcool (39 %), être épanoui (38 %), éviter les situations de stress (33 %), avoir une activité physique régulière (31 %) ou encore surveiller son poids (26 %). En revanche, le bio ne convainc pas : manger bio est considéré comme prioritaire pour seulement 5 % des sondés.
En théorie donc, tout va plutôt bien. En pratique, les choses se gâtent. Les Français sont ainsi 54 % à déclarer pratiquer l’autodiagnostic et recourir à l’automédication quand ils sentent des signes de faiblesse ; 17 % prennent leur mal en patience. Seuls 26 % décident de consulter un médecin ou un pharmacien. Le suivi médical laisse à désirer : si 74 % des sondés affirment connaître leur poids, ils ne sont que 50 % à connaître leur tension artérielle, 33 % pour le niveau de chorestérol et 27 % pour l’Indice de masse corporelle. Dans les six derniers mois, 70 % des Français ont consulté un généraliste mais seuls 41 % ont fait des analyses ou effectué un dépistage (cholestérol, diabète, cancer de la prostate, du sein, etc.), 36 % ont consulté un dentiste et 20 % ont mis à jour leurs vaccins.

Aveline Marques

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