Les Hospices civils de Lyon (HCL) ouvrent une salle de coworking pour les patients

Cette toute nouvelle pièce de « cool working » pensée par Sandrine Cottin, cadre de santé de la CliMA, entend offrir un espace de travail ergonomique et déshospitalisé aux patients chroniques qui ne souhaitent pas interrompre leur activité pendant leur séjour à l’hôpital. Le local, lumineux et coloré, offre cinq places de bureaux, deux ordinateurs fixes, une banquette, des rangements, une place pour un fauteuil médicalisé et un accès sécurisé à internet, sur un réseau indépendant de celui de l’hôpital. L’artisanat local a été sollicité, avec notamment, une fresque peinte par une artiste lyonnaise. La salle n’est donc plus seulement un lieu de travail, mais aussi « une aération pour les patients, un lieu qui permet l’échange et les rencontres, de se sentir ailleurs qu’à l’hôpital », souligne Sandrine Cottin.

Comme l’expliquent les HCL, l’idée de cette salle est née pendant la première vague de l’épidémie de Covid. « Nous avons utilisé les box médicaux d’une autre aile pour pouvoir installer tous les patients dans des chambres individuelles, rapporte la cadre de santé. Certains ont profité des bureaux laissés dans ces pièces pour travailler et ont demandé à pouvoir garder un accès à un bureau pour leurs prochaines venues. » Les patients de la CliMA sont principalement des patients atteints de maladies chroniques, venant régulièrement passer une journée à l’hôpital pour des soins ou des examens, et qui souhaitent conserver une activité professionnelle pendant leur séjour. Cette pièce pourra également servir aux aidants, qui pourront accompagner leurs proches sans avoir à prendre un jour de congé.

L’espace, entièrement financé par la Fondation HCL (90 000 euros), a été imaginé avec les patients et une architecte, en collaboration avec le service travaux de l’hôpital. La seule contrainte du projet : respecter la sécurité des usagers et l’ergonomie pour les équipes soignantes, qui peuvent administrer des soins dans la pièce. La création de cet espace de « cool working » pourrait se multiplier dans les autres services ; des groupes de travail ont été constitués pour y réfléchir. « Avec l’intégration du télétravail au sein de l’hôpital, on entre dans l’amélioration globale de la qualité de vie des patients et de leurs aidants, on s’ouvre davantage sur la ville, on décloisonne et on humanise les soins », résume le Pr Emmanuel Morelon, président de la Commission médicale d’établissement locale du Groupement hospitalier centre, dont fait partie l’hôpital Edouard Herriot.