Les URPS (unions régionales des professionnels de santé) infirmiers, médecins et pharmaciens d’Ile-de-France lancent une carte expérimentale de coordination des soins.
« Si le dossier médical existait, cet outil-là n’aurait pas de raison d’être. » Cette remarque de José Clavero, secrétaire général adjoint de l’URPS médecins d’Ile-de-France, pourrait laisser penser que « le premier outil interprofessionnel » de coordination des soins, fruit d’une collaboration entre les URPS franciliennes de médecins, pharmaciens et infirmiers, n’est qu’un pis-aller. Ses concepteurs fondent, pourtant, de grands espoirs sur cette carte.
Il s’agit d’ « améliorer la prise en charge » des « patients qui sortent de l’hôpital », notamment « le week-end ou l’été quand tout le monde est en vacances », en favorisant la communication entre professionnels de santé de ville et hospitaliers, explique Béatrice Di Maria, élue de l’URPS pharmaciens d’Ile-de-France.
150 000 cartes distribuées
« Nous avons beaucoup de mal à avoir les informations utiles pour connaître les interlocuteurs de ville et le dernier interlocuteur hospitalier », témoigne Dominique Bulard, vice-président de l’URPS infirmiers d’Ile-de-France. D’où l’idée d’expérimenter cette petite carte de papier, au format similaire à celui d’une carte d’électeur, que le patient devra toujours avoir sur lui.
Le nom et la date de naissance du patient figurent en couverture de la carte ; à l’intérieur, cinq espaces sont prévus pour inscrire les noms et numéros de téléphone de ses principaux soignants ; au dos, un mémo rappelle les actions indispensables à la continuité des soins en cas d’hospitalisation.
Quelque 150 000 cartes ont été distribuées fin septembre aux médecins, pharmaciens et infirmiers franciliens, invités à les remettre en priorité à leurs patients chroniques susceptibles d’être hospitalisés. Chaque professionnel pourra ensuite en commander à nouveau sur le site internet de son URPS, avant qu’un questionnaire d’évaluation n’y soit prochainement mis en ligne.
Pour que l’outil fonctionne, prévient Béatrice Di Maria, « il faudra que le patient », amené à faire tamponner sa carte par les professionnels de santé, « se l’approprie », mais aussi « que les hospitaliers y adhèrent ».
Cécile Almendros