Les libéraux se mobilisent pour les revalorisations tarifaires
Face au peu d’entrain manifesté par l’Uncam et le gouvernement pour accorder les revalorisations prévues le 1er août, la FNI, Convergence infirmière et l’Onsil ont appelé la profession à une journée de mobilisation nationale, le 19 juin.
En juillet dernier, la profession s’était vue accorder une première enveloppe de 150 millions d’euros. Une seconde enveloppe, du même montant, devait intervenir un an plus tard, en août 2008, « en fonction des possibilités ouvertes par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS), compte tenu de l’engagement de la profession dans les mesures structurantes sur la répartition de l’offre de soins », précisait néanmoins la convention. Et justement : la fameuse LFSS, votée en décembre, est venue gripper la belle mécanique conventionnelle…
Dans son article 36, le texte prévoit en effet une période d’observation de six mois avant l’entrée en vigueur de toutes les revalorisations tarifaires négociées dans le cadre conventionnel : « Pour pouvoir espérer les nouveaux tarifs au 1er août, nous aurions dû signer un avenant en février, explique Béatrice Galvan vice-présidente de l’Onsil. Or, l’Uncam nous demandait de nous engager en même temps dans la régulation démographique, ce qui était totalement inenvisageable pour nous en l’absence de garanties de l’Etat. » Depuis la signature du protocole d’accord sur la démographie, en juin 2007, les syndicats attendent en effet en vain que le gouvernement inscrive dans un cadre légal et réglementaire des mesures visant à réguler, en parallèle, les créations et les extensions de Ssiad et d’HAD.
S’il se dit également préoccupé par la situation, le Sniil n’a pas souhaité, quant à lui, se joindre à la mobilisation du 19. « Manifester avant le 1er août est une façon de reconnaître et d’accepter que les revalorisations n’interviendront pas cet été, justifie sa présidente, Annick Touba. Or, nous contestons l’idée qu’il aurait fallu signer un nouvel avenant en février pour obtenir nos augmentations. Mme Bachelot a validé notre convention il y a un an. Que veut-on de plus ? » Si les engagements tarifaires ne sont pas respectés, le Sniil se réserve néanmoins la possibilité de préparer des actions pour la rentrée. Stéphanie Lampert
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