Les maladies infectieuses émergentes en ligne de mire

16/05/2012

Les maladies infectieuses émergentes en ligne de mire

La sénatrice alsacienne Fabienne Keller (UMP) a engagé un travail d’anticipation politique sur ces maladies, comme la dengue ou la grippe aviaire, dont l’apparition ou la réapparition est une menace pour la santé humaine et l’économie. Priorité à la prévention.

De plus en plus de maladies infectieuses, jusqu’alors non observées ou non identifiées dans des zones géographiques ou des environnements humains donnés, émergent. D’autres infections, que l’on croyait disparues, réapparaissent ou surgissent dans des environnements nouveaux. Ces maladies - dengue, sida, grippe aviaire, tuberculose -, qui ont des conséquences graves sur la santé humaine et l’économie, sont devenues des sources de préoccupation majeures pour les populations comme pour les responsables de santé publique. En France, la délégation sénatoriale à la prospective a engagé, au mois d’avril dernier, un travail d’anticipation sur ces nouvelles menaces. Confiée à la sénatrice UMP du Bas-Rhin Fabienne Keller, ce travail a pour but de favoriser la prévention de ces maladies.
« L’amplitude géographique et la vitesse de diffusion de ces maladies, liées notamment à l’urbanisation, à la mondialisation et aux déplacements humains, soulèvent de nouveaux risques et enjeux », a souligné Fabienne Keller à l’occasion de la présentation de ses travaux, mardi 15 mai. D’après l’Institut Pasteur de Bangui (République centrafricaine), ces maladies pourraient provenir de virus déjà présents, notamment dans les régions tropicales, qui, à la suite de facteurs favorables, émergeraient de leur foyer naturel et se diffuseraient dans d’autres régions du monde.

Éviter le scénario du pire
D’où la nécessité d’organiser une lutte contre ces maladies virales émergentes via la surveillance accrue de la circulation des virus en zone tropicale, quasi inexistante de nos jours. L’étude engagée par la délégation a pour but d’appréhender les facteurs d’émergence des virus afin d’anticiper les mesures à prendre pour éviter le scénario du pire : des centaines de millions de morts dans les grandes mégalopoles. « Les acteurs de santé publique comme les médecins et les infirmiers sont des relais indispensables car ils ont la confiance de la population », estime la sénatrice.
L’objectif est donc de veiller à une meilleure transparence de l’information sur ces risques. La délégation a d’ailleurs créé un blog dans le but d’interagir et de mener une réflexion croisée. « Nous souhaitons parvenir à faire changer les comportements et à mettre en place une méthode commune avec des recommandations », a expliqué Fabienne Keller. Aussi, la sénatrice souhaite-t-elle tenir compte des mesures prises dans d’autres pays afin d’identifier les bonnes pratiques, de tirer les leçons des faiblesses et des réussites des modes d’actions étrangers pour renforcer la stratégie sanitaire de demain. La délégation organisera un atelier de prospective sur cette question jeudi 24 mai* et présentera son rapport en juillet.

Laure Martin

 

*L’atelier aura lieu au palais du Luxembourg, salle Médicis, de 8 h 30 à 13 heures. Retransmission à partir de 10 h 30 par la chaîne Public Sénat .

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