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Une enquête réalisée par le Diabète LAB de la Fédération française des diabétiques établit la qualité des interventions auprès des patients diabétiques des prestataires de santé à domicile (PSAD), notamment des infirmières. Et confirme leurs attentes en termes d’accompagnement, bien au-delà de la simple livraison de matériel.
Dans une enquête réalisée entre février et mars 2021 par le Diabète LAB de la Fédération française des diabétiques, auprès de 1 118 patients diabétiques, les répondants ont attribué un score moyen de satisfaction de 9/10 pour les services délivrés par les prestataires de santé à domicile. Plus précisément, ils ont accordé une note de 8,9/10 au service d’accompagnement de leur PSAD, et 9,1/10 aux différents services logistiques délivrés par les entreprises ou associations PSAD.
L’enquête montre aussi que les personnes diabétiques sont nombreuses à souhaiter que la prestation délivrée par leur PSAD aille bien au-delà de la seule délivrance de matériel, comme recevoir des informations sur les nouvelles technologies (60 %), sur la prise en charge du diabète (53,7 %) ou tout simplement avoir des discussions sans rapport direct avec le diabète (37,7 % ). Pour les auteurs de l’étude, « ces résultats suggèrent que les infirmiers des PSAD sont bien plus que des techniciens ». Des résultats qui corroborent ceux d’une enquête OpinionWay pour la Fedepsad publiée en septembre dernier, les patients sondés ayant attribué une note de 8,3/10 à la qualité de conseil des infirmières PSAD sur leur traitement.
Des besoins différents selon les profilsL’étude du Diabète LAB suggère également que les PSAD « occupent une place centrale dans l’accompagnement des personnes diabétiques », avec des besoins sensiblement différents selon le profil des patients. La « fréquence idéale des contacts avec l’infirmière du PSAD est comprise entre 2,1 fois par an pour les personnes les plus autonomes et 4,7 fois par an pour les personnes les plus demandeuses ». Des résultats qui amènent à s’interroger sur « l’adéquation entre les deux visites prévues et financées et les besoins des patients », pointent les auteurs.
Et de conclure : « Les PSAD permettent de pallier, au moins partiellement, le manque de temps médical disponible pour les personnes diabétiques. » Rappelons qu’aujourd’hui, en France, 82 000 personnes diabétiques utilisent une pompe à insuline (PAI).
D’après Le Moniteur des pharmacies
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- Adrien Renaud, « PSAD : le domicile est dans la rue », Espaceinfirmier.fr, le 06/10/2021.
- Laure Martin, « HAD, SSIAD, PSAD : qui fait quoi ? », L’infirmière Libérale Magazine n° 371, juillet 2020.
- Sandra Mignot, « Soignant, un peu commerçant », L’Infirmière Magazine n° 395, juillet 2018.