Les puéricultrices veulent leur grade master

21/05/2012

Les puéricultrices veulent leur grade master

Alors que les travaux de réingéniérie de la formation ont débuté dès 2008, les soignantes attendent toujours la décision officielle des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieure accordant le grade master à leur spécialité.

« Deux poids, deux mesures. » L’Association nationale des puéricultrices diplômées et des étudiants (ANPDE) a décidé de taper du poing sur la table : alors que les Iade ont obtenu, dès janvier 2011, un engagement des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur sur la délivrance du grade master pour leur spécialité, les puéricultrices attendent toujours. « Les travaux de réingéniérie ont débuté dès 2008 », relève Sébastien Colson, président de l’association. « Les référentiels de compétences et d’activité sont validés depuis janvier 2009, mais pour le référentiel de formation, on est bloqué. » Laurent Wauquiez, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, leur a en effet répondu, il y a quelques semaines, que la question ne pourra être examinée « qu’à l’issue des travaux de réingéniérie ». Problème : « On ne sait pas sur quelle durée de formation on doit se baser. On a construit le programme sur quatre semestres(1) , mais on attend la décision officielle pour finaliser », souligne Sébastien Colson.
 
Anticiper la rentrée
Un casse-tête administratif qui est vécu comme une injustice par les quelque 16 000 puéricultrices, dont le programme de formation « n’a pas été actualisé depuis 1983 », souligne le président de l’ANPDE. Pour ce dernier, les ajustements opérés au fil des années par les Ifsi ne suffisent plus. « En trente ans, les besoins de la population ont évolué. Il y a urgence que la profession soit reconnue à sa juste valeur. La spécialité le mérite amplement au vu de son utilité sociale depuis l’Après-guerre », insiste Sébastien Colson.
Avec le changement de gouvernement, ce dernier craint de devoir tout « reprendre à zéro » avec de nouveaux interlocuteurs. « Ça va encore se dérouler dans l’urgence. On voulait justement anticiper la rentrée, pour ne pas vivre le même cafouillage que lors de la réforme des études infirmières », explique-t-il. L’association espère obtenir rapidement un arbitrage du nouveau Premier ministre et prévient d'ores et déjà : « On refusera toute proposition qui ne sera pas, au minimum, le master. »

Aveline Marques


 
*Actuellement, la formation dure un an.
 


(Article paru dans L’Infirmière magazine daté du 15 mai)

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