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Depuis les annonces du ministre délégué en charge de la Santé concernant les infirmières, les réactions de la profession se multiplient. Récemment, les représentants des trois spécialités ont fait connaître leurs doléances : ils souhaitent une reconnaissance de leur pratique avancée.
Les associations et syndicats représentatifs des infirmières puéricultrices (IPDE), des infirmières de bloc opératoire (Ibode) et des infirmières anesthésistes (Iade) saluent, dans un communiqué de presse commun rendu public le 22 avril, la volonté du ministre de faire évoluer la législation afin d’élargir et clarifier les compétences des infirmières et des infirmières en pratique avancée (IPA). Dans ce contexte, « nous souhaitons lui rappeler les engagements de son prédécesseur, François Braun, à instituer une pratique avancée pour les infirmiers spécialisés », soulignent-ils. Ils demandent donc la reprise rapide et effective des travaux visant à l’instaurer dans leurs domaines spécifiques.
Au regard de leur exercice quotidien, les trois spécialités estiment avoir investi, depuis de nombreuses années, des champs de pratiques assimilables à un exercice infirmier en pratique avancée. Elles souhaitent, de fait, faire reconnaitre leurs « responsabilités actuelles » et étendre leurs « compétences pour répondre de manière adaptée et efficiente aux besoins croissants de la population dans le futur ». Cet accès à la pratique avancée leur permettrait d’être dotés « d’une autonomie clinique plus importante dans la prestation des soins », de « renforcer l’accès aux soins et la qualité des services de santé » tout en contribuant à « l'optimisation des ressources disponibles ».
Pour y parvenir, les trois spécialités ont besoin d’un cadre réglementaire et organisationnel, et se disent prêtes à collaborer avec les autorités compétentes pour son élaboration.
Laure Martin